Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française, tout le monde attendait une grande victoire de son parti, l’UMP, aux élections législatives. La semaine dernière, les résultats du 1er tour annonçaient encore plus cette victoire. Pourtant, hier, au 2e tour, l’UMP a gagné mais pas autant qu’on ne le pensait. La gauche a bien contenu la vague bleue. Bien sûr, avec 319 sièges, l’UMP et ses alliés ont une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais ils auront une opposition plus forte que prévu. Le PSParti socialiste a, en effet, 208 députés élus, le Parti communiste, 18, les Verts, 4 et le MoDem, 5.
Entre les deux tours, les électeurs ont donc corrigé le tir. Ceux qui se sont abstenus au premier tour se sont déplacés surtout pour voter à gauche. La gauche a aussi obtenu des reports de voix des électeurs du MoDem, le parti de François Bayrou. Alors que certains électeurs de droite, convaincus de leur victoire, ne se sont pas déplacés au second tour. En plus, l’UMP a fait sans doute les frais de l’annonce, entre les deux tours, d’un projet d’une augmentation de TVA: la TVA sociale. Pour la gauche, cette mesure est, en fait, anti-sociale.
Autre déception pour l’UMP de Sarkozy, la défaite d’Alain Juppé à Bordeaux. Alain Juppé était le tout nouveau numéro 2 du gouvernement UMP. Et il est le seul ministre du gouvernement qui n’est pas réélu. Il a d’ailleurs déjà annoncé sa démission. C’est probablement la fin de sa carrière politique. Autre surprise et disons-le, bonne nouvelle, Marine Le Pen, seule candidate du Front National au 2e tour, n’est pas élue. Le parti d’extrême droite n’aura donc aucun siège à l’Assemblée. Quant au Parti communiste, il perd beaucoup moins que prévu : il a 18 sièges. Pour avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée, il devra former un groupe avec les écologistes.
Le second tour des législatives n’aura donc pas été une simple confirmation du premier. Autre rebondissement de fin de campagne. Lors de la soirée électorale, une agence de presse a annoncé la séparation du couple Ségolène Royal-François Hollande. On savait le couple en difficulté, mais annoncer la rupture un soir d’élection, c’est du jamais vu. Cela doit être ça la politique people !