Le 12 avril, Max Havelaar lance en Belgique le coton équitable. Jusqu’ici,
ce label bien connu du commerce équitable n’était présent
que sur des produits alimentaires: café, miel, riz, thé, cacao,
bananes, sucre… C’est le premier produit non alimentaire que Max Havelaar
certifie. La Belgique est le deuxième pays avec la France, le mois dernier, à lancer
le coton équitable.

Ce sont les marques La Redoute, Kindy (Delhaize) et Influx
(Cora) qui ont développé les premiers vêtements de coton équitable
sur le marché belge.Ceux-ci portent donc l’étiquette Max
Havelaar.

Max Havelaar n’est pas vraiment une marque. C’est un label qui
s’est associé à de nombreuses marques connues. Max Havelaar
ne produit et ne vend rien. Il contrôle et garantit que les produits
viennent de pays en voie de développement et répondent aux conditions
internationales du commerce équitable, appelé aussi fairtrade.
Ces conditions sont économiques, sociales et environnementales.

Les conditions du commerce équitable

Le label Max Havelaar existe dans dix-neuf pays. A toutes les étapes
que franchit le produit avant d’arriver chez le consommateur, des inspecteurs
indépendants veillent à ce que les conditions du commerce équitable
soient bien appliquées. Ainsi, les producteurs sont assurés de
recevoir un prix juste pour leurs produits. Ils peuvent investir pour améliorer
leurs conditions de vie et de travail : construire des routes, des écoles.
Les ouvriers de ces filières ont des conditions de travail décentes
et le salaire minimum légal. Leur liberté syndicale est également
garantie. Max Havelaar veille aussi au respect de grands principes: interdiction
du travail des enfants, du travail forcé et de toute discriminationle fait de traiter différemment (le plus souvent plus mal) une personne ou un groupe par rapport aux autres personnes ou au reste de la collectivité..

Le label Max Havelaar veille au respect des hommes, mais aussi de leur environnement.
Il garantit une production plus respectueuse de la nature. La plupart des produits
portent aussi le label de l’agriculture biologique.

La production du coton

La Chine, les Etats-Unis, l’Inde et le Pakistan sont les principaux producteurs
de coton. Depuis 1945, la production de coton a triplé. Et le prix de
la fibre de coton ne cesse pas de baisser. Notamment à cause des producteurs
de coton américains qui, grâce à des subventions, peuvent
vendre leur coton à très bas prix. La situation économique
des producteurs du Sud est de plus en plus difficile.

La culture intensive du coton pollue énormément. Par cycle de
production, les champs sont traités jusqu’à trente fois
avec des engrais, des pesticides, des herbicides et des défoliants solubles.
Le coton a aussi besoin de beaucoup d’eau : 10 litres par m2 et par jour
avant la floraison. Dans la confection, la situation n’est pas rose non
plus. Ce secteur est connu pour ses mauvaises conditions de travail. En lançant
le coton équitable, Max Havelaar ne prétend pas résoudre
tous les problèmes de la filière coton. Il permet toutefois aux
producteurs de coton équitable d’accéder à des conditions
de vie décentes. Pour l’instant, le coton équitable est
produit en Afrique du Centre et de l’Ouest : Mali, Sénégal,
Cameroun. Dans ces pays, 15 à 20 millions de personnes vivent de sa
production. La façon de cultiver le coton en Afrique respecte davantage
l’environnement.

Quand vous achetez, pensez que derrière chaque produit, il y a des femmes,
il y a des hommes et leur environnement. Acheter les produits du commerce équitable,
c’est être solidaire avec ces travailleurs de pays en voie de développement

C’est aussi une façon toute simple de participer au développement
durable.

Marie Simon