mercredi 15 mai 2024

L’ESSENTIEL L’information simple comme bonjour

La haine, la souffrance et la peine

Fin janvier 1945, l’armée rouge
soviétique libère
le premier camp de concentration et d’extermination: le camp d’Auschwitz.
Ce camp devient alors et pour toujours le symbole de l’horreur. Soixante
ans plus tard, on commémore cette libération des camps. Le ton
est grave. Les survivants sont de moins en moins nombreux… Aujourd’hui
plus que jamais, la mémoire est un devoir.


Photo: Belga

Auschwitz est sans doute le plus connu de tous les camps
nazis. Il restera comme un symbole avec ses voies de chemin de fer et son
portique «Arbeit
Macht frei
». Un symbole de ce que des êtres humains peuvent faire
de pire à d’autres humains. C’est ce que les camps des nazis
représentent pour toujours, à nos yeux et aux yeux de l’humanité tout
entière.

1933, Adolf Hitler est élu démocratiquement et
arrive au pouvoir. Il devient Chancelier du Reich. Pour ceux qui en Allemagne
s’opposaient à ce
pouvoir fort, ou n’étaient pas dans les grâces du nouvel
ordre, un long calvaire commence. Pas de quartier, les nazis font le ménage.
Les communistes, les syndicalistes et les opposants allemands au nouveau régime
sont les premiers visés. Dans un premier temps, certains d’entre
eux seront exécutés discrètement. D’autres seront
enfermés dans des camps de concentration qui seront construits au sein
même de l’Allemagne. Les camps de la mort ne concernaient pas que
les Juifs, même s’ils en ont été les premières
et les plus nombreuses victimes. Prisonniers politiques, Juifs, tziganes, homosexuels,
curés militants …. Tous ceux qui pouvaient bousculer l’ordre
nazi couraient le risque de se retrouver tôt ou tard dans un camp.

Des
gens, des camps

Il faudrait des milliers de pages de ce journal pour rendre
hommage aux six millions de victimes de ces camps. Une liste interminable de
noms. Des noms
de camps et des chiffres? Voici d’abord ceux des premiers camps, en Allemagne,
Dachau (32 000 morts), Flossenburg, (73 000 morts), Buchenwald (56 000),
Mittelbau-Dora (20 000), Bergen-Belsen (53 000), Neuengamme (56 000),
Ravensbrück
(90 000), Sachsenhausen (100 000), Gross-Rosen (40 000).

Après le début
de la guerre, d’autres camps ont été créés
dans les territoires occupés, à commencer par l’Autriche,
Mauthan (110 000). En 1940, les Nazis prennent la Tchécoslovaquie et
la Pologne. Ils continuent à y établir ces camps de l’horreur,
Chelmno (152 000), Theresiestadt (33 000), Treblinka (700 000), Belzec
(600 000), Sobidor (250 000), Bergen-Belsen (53 000), Majdanek (200
000), Plazsow (80 000). Il faut encore ajouter à cette longue litanie les camps de Breendonk en Belgique (600 morts) créé dès
1940, Struthof en France occupée (6 000), et certains camps comme
Hertogenbosch en Hollande et Kauen en Lituanie pour lesquelles on ne connaît
pas le nombre de victimes.

Insupportable réalité

Une telle énumération est
pénible et même insupportable.
C’est pourtant la réalité historique. Voilà le résultat
de «La solution finale» de celui qui se voulait le maître
du monde. Voilà le résultat d’une idéologie simpliste
qui a sournoisement fait son chemin. Soixante plus tard, on n’arrive
toujours à comprendre pourquoi et comment une telle catastrophe a pu
arriver. Et pourquoi la Shoah? Shoah veut dire catastrophe en hébreu.
C’est que le peuple juif a payé le prix fort de la folie d’un
homme, de ses sbires et de tous ceux qui l’ont suivi bon gré mal
gré.

Et comment cette œuvre de mort a -t-elle pu se passer, dans
l’indifférence.
Il a pourtant fallu transporter ces prisonniers, construire des camps, trouver
un strict minimum de «nourriture» pour les prisonniers qui avaient
la chance de «travailler» pour la grandeur du 3ème Reich.
Du chef de gare à l’employé de la boulangerie du coin en
passant par le bonhomme qui n’habite pas très loin, personne ne
savait ou ne voulait savoir. Trop dangereux. Chacun joue son rôle sans
oser poser de questions. Drôle de système, si bien décrit
dans l’œuvre de Claude Lanzmann, «Shoah», dix heures
de film témoignage, presque dix ans de travail!


Photo: Belga

Une dimension politique

Il est important de ne pas oublier toute la dimension
politique de la barbarie des nazis. Nous sommes tous concernés encore
aujourd’hui. L’histoire
des camps doit nous servir de leçon. Hitler, et ceux qui reprennent
aujourd’hui à leur compte ce type d’idéologie n’en
veulent pas seulement aux Juifs, aux Arabes ou à qui sais-je encore.
Ils veulent purement et simplement détruire, détruire la liberté de
pensée, la démocratie et tous ceux qui ont le courage de se dresser
devant eux et leur dictature.

Toutes ces commémorations me rappellent le film de Jean-pierre Melville, «L’armée
des ombres». Lino Ventura y tient le rôle principal, celui d’un
résistant Gerber. A son arrivée dans le camp de concentration,
Gerber s’interroge; «Je me demandais ce que je faisais là et
surtout pourquoi j’étais là, il y avait autour de moi de
tout, des Juifs, des Juifs allemands, des Allemands anti-nazis, des républicains
espagnols, des communistes et des socialistes de tous pays, des détenus
de droits communs, des trafiquants de toutes sortes, des Yougoslaves, des Arméniens…
le monde entier se retrouvait ici !»
Les derniers témoins directs de cette histoire ne seront bientôt
plus là. Mais qui peut prétendre que cette même histoire
ne risque pas de se répéter encore ?

Nicolas Simon

7 réponses

  1. lallemagne et les allemands devraient encore payer pour tout les crimes atroce qu »ils ont commis en plein accord avec hitler cette ordure qu’ils spoient maudit pour l »éternité .

  2. Les allemands des nouvelles générations ne sont pas responsables des horreurs commises lors de la Seconde Guerre Mondiale; ils n’ont pas à payer.
    Ce sont les nazis qui ont mis en place un tel systèmeen sont responsables.

  3. Nous devons megttre absolument sur pied le maximum d’évènements et rassembler le maximum de documentations à titre de patrimoine pour le futur.

    C’est ainsi que, chez nous, à AWANS, noui!s avons mis sur pied un petit » musée  » baptisé « ESPACE MEMOIRE POUR LA PAIX » consacré essentiellement à la problématique des prfisonniers de guerre et politiques et à la déportation (raciale notamment). il est situé Rue Noël HEINE,3 ( fond de la cour ) et il sera ouvert ,de 14H00 à 17H00 aux dates suivantes:
    8 mai, 21 juillet, 11 novembre et 11 décembre ou sur demande. ( 04/2462218)(2632539)

  4. moi jdi ils doivent tous payer pr skil on fait ces chients tué des efan alor kil vienne a peine de conaitre la vie kil soient tous modits

  5. moi jdi ils doivent tous payer pr skil on fait ces chients tué des efan alor kil vienne a peine de conaitre la vie kil soient tous modits

  6. MOI JDI KE C BIEN FAI POUR LEUR GUEUL IL ON KE SKIL MERITE NAN JLOL BIEN SUR KE C DES PAUVRE C A COSE DES NAZIS MDR

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