Le mot inflationaugmentation générale des prix des marchandises vient du mot latin « inflatio » qui veut dire gonflement. Le plus souvent quand nous parlons d’inflation, c’est le gonflement des prix.
L’inflation, d’où ça vient ?
Dès septembre 2021, les prix de l’énergie ont augmenté. On disait alors c’était une augmentation passagère. Les prix augmentaient parce qu’il y a une reprise économique après la crise sanitaire du Covid-19. Avec les confinements, l’économie a été paralysée, les chaînes de production et de distribution des marchandises ont été désorganisées. On a vu que l’inflation ne diminuait pas. Au contraire. Elle a été fort aggravée par la guerre en Ukraine . Cette guerre perturbe beaucoup la production et la vente habituelles de l’énergie et de céréales.
L’inflation, qu’est-ce que c’est ?
C’est une hausse générale et durable des prix des biens et des services. On peut acheter moins de choses qu’avant avec la même somme d’argent. C’est la perte de pouvoir d’achat. On estime qu’en 2022, selon le mois, on a une inflation autour de 7 %, 8 %, 9 %.
Exemple
En Belgique, en mai 2022, l’inflation est de 9,9 %. Cela veut dire qu’un caddie de marchandises de supermarché qui vous coûtait 100 euros en mai 2021 vous coûte avec les mêmes produits 109,9 euros. Évidemment, c’est une moyenne. C’est ce que l’on appelle l’indice des prix à la consommation. Il y a des choses qui augmentent beaucoup plus. Par rapport à l’an dernier, le gaz naturel a augmenté de 153,7 %, l’électricité de 70,8 % et l’essence et le diesel ont augmenté de 25,5 %.
L’inflation, un combat social et politique
En Belgique, il y a une indexation automatique des salaires. Dès que l’inflation dépasse 2 %, il y a un système qui permet d’augmenter un peu plus tard les salaires et les allocations sociales de 2 %. Où est le problème de pouvoir d’achat alors ? C’est que l’indexation des salaires ne tient pas compte des prix de l’essence et du diésel, du tabac et de l’alcool. Et il n’y a pas que ça. Il y a la façon dont on choisit les produits et services.
Un meilleur index
Pour calculer l’indice des prix à la consommation, l’administration note les prix de centaines de produits puis elle fait de savants calculs pour faire une moyenne. Prenons par exemple, les loyers. Le prix des loyers compte de 6 % à 8 % dans le calcul de l’indice. Or, les ménages les plus modestes dépensent beaucoup plus pour se loger : leur loyer « mange » 40 % à 50 % de leurs revenus. En période d’inflation, il faut choisir qui sont les perdants et qui sont les gagnants.