jeudi 28 mars 2024

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Marches et réunions pour le climat

La COP est une abréviation de l’anglais Conference of Parties, Conférence des Parties. Et c’est en plus court, la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. On en est à la 24e conférence d’où le nom COP24.
Il y a 3 ans, en 2015, l’Accord de Paris avait été acté lors de la COP21. Cet accord définissait les principaux éléments de la nouvelle gouvernance internationale pour le climat. Mais il restait à définir comment les pays allaient mettre ces mesures en œuvre concrètement.
Cette mise en place concrète de l’Accord de Paris, les pays signataires en ont déjà discuté à la COP22 organisée à Marrakech en 2016, puis à la COP23 à Bonn en 2017.
On a avancé, mais il reste des difficultés économiques et des tensions entre pays du Nord et du Sud de la planète.

Obligation de résultat

Pourtant, lors de la COP24, les pays devraient achever de définir les règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris. On sait déjà que ce ne sera pas sans mal.
Le problème, c’est que si la mise en œuvre des décisions pour lutter contre le réchauffement climatique prend du temps, le réchauffement climatique, lui, n’attend pas.
Partout, on peut voir des signes du réchauffement du climat. Si on ne fait rien, le climat pourrait se réchauffer de plus de trois degrés d’ici la fin du siècle. Et les conséquences seraient très graves. Il faudrait, disent les scientifiques, limiter le réchauffement à 1 degré et demi. Pour cela, il faudrait réduire nos émissions de gaz à effet de serre, car ils sont responsables d’une augmentation de la température de la planète.

Une augmentation des gaz à effet de serre

Or, ces gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère. Ainsi, en 2017, la teneur en gaz CO2 était de 405,5 parties par million. La dernière fois que la Terre a connu une telle concentration, c’était il y a 3 à 5 millions d’années. La température était alors de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui. Et le niveau de la mer atteignait entre 10 à 20 m de plus que le niveau actuel. Les émissions de gaz méthane, liées notamment à l’emploi du charbon et du pétrole et aux activités agricoles, augmentent aussi très fort depuis 10 ans.

Attention ça chauffe

Résultat : ça chauffe. Les 4 dernières années ont été très chaudes sur la terre. Cette année 2018 a même été la 4e année la plus chaude selon l’Organisation météorologique mondiale. Cet été, on a connu des vagues de chaleur en Europe, dans l’Ouest américain et en Asie. Avec parfois d’énormes incendies. En 2018, il y a eu 70 cyclones tropicaux (alors que la moyenne par an est de 53). Depuis 1990, il y a eu aussi deux fois plus de sécheresses, d’incendies, d’inondations et d’ouragans…
Si on ne change rien, la terre court à la catastrophe. Et les humains avec elle…

Les glaces fondent et les eaux montent

Sous l’effet de la chaleur, tous les glaciers de la planète ont rétréci pour la 38e année de suite. En Arctique au Nord, en janvier-février, la banquise a connu son niveau le plus bas depuis des années. L’Antarctique au Sud perdait, 76 milliards de tonnes de glace par an avant 2012. Aujourd’hui, il en perd 219 milliards de tonnes. À cause de cela, entre 2000 et 2018, le niveau des océans a augmenté. Et cela va de plus en plus vite : 25 à 30 % plus vite entre 2004 et 2015, qu’entre 1993-2004.
Et si la terre ne va pas bien, c’est toute la vie qui est menacée : 8 688 espèces sont en difficulté. 25 % des espèces peuplant des zones à risque sont en voie d’extinction. 9 personnes sur 10 respirent de l’air pollué. Et rien que pour l’année 2011, 30 000 personnes sont mortes à cause de catastrophes naturelles liées au climat dans le monde (séismes, inondations, ouragans…) Soit environ 82 morts par jour !

Chaque degré compte

Pour les spécialistes du GIEC, le groupe de spécialistes du climat, il faut limiter le réchauffement à 1,5 degré. Chaque degré compte. Ainsi, si la température augmentait de 2 degrés, il y aurait des vagues de chaleur dans la plupart des régions, et des pluies liées aux cyclones plus intenses. Si le réchauffement restait à +1,5 degré, le niveau des mers gagnerait entre 26 et 77 cm d’ici à 2100. S’il était à +2 degrés, ce serait 10 cm de plus. Et 10 millions de personnes de plus seraient touchées.

Des mesures indispensables

Pour ne pas dépasser 1,5 degré d’augmentation, les émissions de gaz à effet de serre devraient diminuer de 45 % en 2030 par rapport à 2010. Elles devraient être nulles en 2050. Les états et les citoyens doivent donc utiliser moins d’énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole et se tourner des énergies plus propres.
Cette transition énergétique aura un coût pour les états, les entreprises et les citoyens. Et c’est là une grosse partie du problème. Comment faire pour que ces changements indispensables se fassent sans menacer l’activité économique et les moyens de subsistance des citoyens, surtout les plus fragiles ? À la COP 24, un « plan d’action pour la transition juste » devrait être adopté. Ce plan veillera à intégrer dans les politiques climatiques, des moyens pour une transition juste, notamment en créant ou en maintenant des emplois de qualité.

Cette transition est toutefois indispensable, soulignent les spécialistes du GIEC.
Car déjà aujourd’hui, d’après la Banque mondiale, les pertes liées aux cataclysmes naturels sont de 520 milliards de dollars par an et font basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté.

 

Le clip appelant à la manifestation

J’peux pas, j’ai climat

En savoir plus sur les actualités climat

https://www.citizensforclimate.be/fr

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