samedi 20 avril 2024

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Un patient et long combat

Pour parler de l’histoire du mouvement des femmes dans un autre pays, ce serait facile. Prenez la France. Marianne est le symbole de la République. Louise Michel est une institutrice révolutionnaire qui a combattu pour la Commune ouvrière de Paris en 1871. Mais en Belgique ? Il y a bien Théroigne de Méricourt, femme née dans la principauté de Liège qui est partie faire la révolution… française en 1789. Alors que la Belgique n’existait pas encore.

Quand la Belgique naît, les femmes n’y ont pas beaucoup de droits. Elles doivent surtout se consacrer à leur mari, à leurs enfants et à leurs maisons. Quand on met les femmes et jeunes filles au travail, c’est parce que l’on a besoin d’une main-d‘œuvre que l’on paie moins. Et quand en 1889, on réglemente un peu les horaires et les conditions de travail des femmes dans les usines, ce n’est pas d’abord pour améliorer la vie des ouvrières. C’est surtout pour que les ouvrières jouent mieux leur rôle d’épouse et de mère. Quand on commence à développer l’éducation pour les filles, c’est surtout pour lutter contre l’influence de l’Eglise et du curé sur l’esprit des femmes. Et on développe d’abord des écoles «ménagères». Quand une crise économique éclate, comme dans les années 1890 ou dans les années 1930, presque tous les responsables politiques, de droite comme de gauche sont d’accord : «les femmes à la maison !»

Si on n’en est plus là aujourd’hui, c’est parce que des femmes belges se sont battues modestement sans les manifestations spectaculaires des suffragettes de Grande-Bretagne, sans l’héroïsme et le souffle révolutionnaires des Françaises. Mais elles se sont battues sans relâche pour l’égalité. Leur combat n’a pas été accepté tout de suite par les «piliers» de la société belge : syndicats, partis politiques, organisations ouvrières. Pour avancer, les mouvements de femmes ont dû épousé l’organisation de la société belge. Elles n’ont pas fait de grande révolution mais ont mené un long et patient combat.

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2 réponses

  1. L’égalité des salaires n’est toujours pas de vigueur et l’égalité de la répartition des tâches ménagères non plus.
    Evidemment qu’en période de crise et avec l’augmentation du chômage,les politiques ont tout intérêt à tout mettre en place pour remettre la femme au sein du foyer ou au travail ou à mi temps en leur faisant croire que c’est la panacée du bonheur.
    Nous avons intérêt à ouvrir l’oeil sur les lois proposées quoique cette tempête dévastratrice de cette crise va nous faire faire des bonds en arrière.
    Les politiciens n’ont pas grand chose à dire face au dictat financier.
    L’argent et le pouvoir prime comme depuis toujours.
    Le monde de la finance est un stuut auquel les braves citoyens n’aiment pas s’intéresser,c’est tellement loin de leurs préoccupations journalières et pourtant c’est plus important de s’y intéresser qu’aux singeries politiciennes.Les politiciens sont les marionettes de Toone entre les mains de la haute finance mais je préfère les marionnettes de Toone ,elles au moins me font vraiment rire et elles font partie d’un patrimoine cher aux Brusseleirs.

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