lundi 2 décembre 2024

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Communales à Bruxelles? Comme en Wallonie, mais en plus compliqué

La Région de Bruxelles-Capitale, c’est 19 communes. Au élections communales du 13 octobre, on peut dire que les résultats des partis suivent la même tendance qu’en Wallonie. Le PS se maintient. Pour le PTB, c’est bien. Ecolo, c’est la défaite. MR et Les Engagés dont de très bons scores. Mais, à Bruxelles, c’est aussi un peu plus compliqué que cela.

Pas simple

Ce n’est pas simple de parler des résultats des élections de la Région de Bruxelles-Capitale. Cette Région, c’est 19 communes différentes, avec des quartiers différents et des populations différentes. Parlons d’abord de la tendance générale. Le MR et Les Engagés progressent. Ces 2 partis avaient déjà fait de bons résultats aux élections de juin 2024. Pour Cédric Istasse1, spécialiste de l’analyse politique, on peut dire que ces 2 partis sont les gagnants aux élections communales de la région Bruxelles-Capitale.

Succès du MR et des Engagés

Selon Cédric Istasse, on peut dire que globalement, le MR est en progrès de même que Les Engagés. Ces 2 partis dirigeaient déjà ensemble plusieurs communes. Là, on peut dire que ça leur réussit partout. Ces 2 partis avaient déjà fait de bons résultats lors des élections du 9 juin. D’ailleurs, ils négocient avec le PS pour gouverner à la Région de Bruxelles-Capitale.

Le PS se maintient

A ces élections, on s’attendait à ce que le PS perde beaucoup de voix. Ce n’est pas le cas. Selon Cédric Istasse : « Le PS se maintient. L’ancrage socialiste est une réalité au niveau communal à Bruxelles. »

Le PTB, c’est bien

Dans certaines communes de la Région de Bruxelles-Capitale, le PTB fait un très bon résultat. Ce n’est pas une surprise. Dans la commune de Molenbeek Saint-Jean, le PTB fait 22,8% des voix. A Molenbeek et peut-être aussi dans d’autres communes, le PTB pourrait être dans la majorité communale et participer au pouvoir. On sait que c’est une question difficile pour le PTB. C’est un parti de gauche avec des positions politiques radicales. Cela l’isole un peu des autres partis. Pour le PS, par exemple, le PTB a souvent des positions qui ne sont pas réalistes.

Ecolos, la catastrophe

Comme en Wallonie, Ecolo est le grand perdant des élections communales à Bruxelles. Sur les 19 communes de la Région, Ecolo avait 3 bourgmestres. Il n’en a plus aucun et il recule partout. Selon Cédric Istasse, Ecolo apparait comme le grand responsable du nouveau plan des déplacements à Bruxelles. Dans ce plan, on privilégie le déplacement à pied, à vélo et en transports en commun. La voiture a moins de place qu’avant. C’est écologique, mais cela pose certains problèmes de déplacement. C’est un plan de la Région de Bruxelles-Capitale soutenu par d’autres partis, mais ce sont les Ecolos qui l’ont le plus soutenu. Selon Cédric Istasse, les électeurs le reprochent donc surtout aux Ecolos. A Bruxelles, il y a aussi 2 partis importants qui ne se présentaient pas en Wallonie : Team Fouad Ahibar et DéFI.

Team Fouad Ahidar

D’origine marocaine, Fouad Ahidar a d’abord fait de la politique dans un parti nationaliste flamand, la Volksunie (ancêtre de la NV-a). Il a été membre du parti socialiste flamand. Il en a été exclu parce qu’il était pour continuer l’abattage des animaux sans étourdissement selon le rite musulman. En 2024, il fonde son parti : Team Fouad Ahidar. Il a eu 3 députés aux élections régionales de juin 2024. Au élections communales du 13 octobre 2024, ce parti a eu plus de 20 élus dans les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale. Ce qui est un bon score. Son parti a fait campagne pour l’abattage rituel musulman sans étourdissement, pour le voile dans les administrations et contre le nouveau plan de mobilité à Bruxelles (voir le paragraphe Ecolo).

Défi, la défaite

L’origine du parti DéFI est le FDF. FDF voulait dire Front démocratique francophone. Il défendait surtout les francophones de Bruxelles. Dans les années 2000 et 2010, le parti est en crise. En 2015, DéFI est créé. Comme le FDF, DéFI veut défendre les francophones et se situe au centre du paysage politique. En réalité, c’est un parti plutôt de droite. Ils avaient 4 bourgmestres sur les 19 communes de la Région de Bruxelles, il n’en a plus que 2 après les élections et il perd des voix partout.

  1. politologue dans un centre de recherches sur la vie politique (le CRISP), son interview sur le site de la RTBf ↩︎

Les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale. C’est une région bilingue sur le territoire du Brabant flamand. C’est pour cela qu’il y a du français et du néerlandais.

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