Les représentants de 195 pays du monde sont réunis à Paris pour décider de mesures pour éviter que la Terre se réchauffe trop et que le climat soit bouleversé. Ce n’est pas gagné. Car pour protéger la Terre de demain, les gouvernements doivent changer de politique aujourd’hui. Et de gros intérêts politiques, économiques et financiers sont en jeu.
Des manifestations originales
Pour pousser les responsables politiques à prendre de bonnes décisions pour protéger l’environnement, des centaines d’associations et des milliers de citoyens se font entendre par des manifestations, des conférences, des concerts, des fêtes, des actions en tous genres. Une grande manifestation de centaines de milliers de personnes était prévue à Paris et d’autres manifestations, en Belgique. Mais suite aux attentats du 13 novembre, les gouvernements français et belge ont des pouvoirs de police extraordinaires. Ils ont interdit les grandes manifestations. Les associations et des groupes de citoyens font donc d’autres actions plus originales. Il y aura quand même une manifestation à Ostende ce 6 décembre.
Les chaînes humaines
Au lieu des manifestations prévues, il y a eu des chaînes humaines dans plusieurs villes d’Europe comme Bruxelles et Paris. Ces chaînes humaines montrent que les êtres humains sont ensemble, pour sauver le climat. Le 29 novembre, 4 000 personnes se sont donné la main à Bruxelles. Et finalement, ce changement d’action plaît aux participants. Une responsable d’association pour l’environnement le dit : « On ne bloque rien, on reste tous sur les trottoirs, on ne traverse la rue que quand le feudécédé et ici "feu" veut dire "n'existe plus", "feu votre firme" veut dire votre firme n'existe plus est vert, donc on ne perturbe pas du tout la circulation et on n’entraine aucun problème pour la sécurité. »
Des pubs pour le climat
Il y a eu à Paris, une action plus originale, le week-end du 29 novembre. Un groupe d’activistes a remplacé 600 affiches publicitaires par de fausses publicités. 80 artistes ont créé les affiches. Le groupe veut dénoncer les mensonges des grandes entreprises multinationales. Beaucoup d’entreprises font croire qu’elles protègent l’environnement alors que ce n’est pas vrai. Ces entreprises font même pression sur les gouvernements pour que les décisions sur le climat ne gênent pas leurs affaires. Ce n’est pas la première action de ce groupe qui s’appelle Brandalism. Un mot fait de brand qui veut dire « marque » en anglais et de vandalism pour vandalisme groupe d’activistes. Un vandalisme sympathique, poétique et utile.
Le prix Fossile
Une autre action originale : le prix Fossile. Ce prix a été décerné à égalité à la Nouvelle-Zélande et à la Belgique. Ce prix est donné aux plus mauvais élèves en matière d’environnement. La Belgique a reçu le prix, car le gouvernement belge se présente à la conférence pour le climat sans propositions pour lutter contre le réchauffement climatique. Car en Belgique, il y a trois régions : Wallonie, Bruxelles et Flandre. Chaque région doit faire des efforts pour lutter contre le réchauffement et donc rejeter moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Chaque région a un gouvernement et doit discuter avec le gouvernement fédéral belge pour avoir un accord sur le climat. Or, le gouvernement flamand refuse de signer un accord, car il trouve que l’on demande trop d’efforts à la Flandre. Et cela fait 6 ans que la Belgique sait qu’elle doit remettre ses propositions…
Une responsable Ecoloen Belgique, le parti des écologistes francophones a commenté la situation : « Le premier ministre, Charles Michel, a prouvé que le ridicule ne tue pas. Il a déclaré à la Conférence internationale de Paris que les 190 États du monde doivent trouver un accord ambitieux pour le climat. Et en Belgique, Charles Michel n’arrive pas à trouver un accord à 4… »
La Belgique avait déjà reçu le prix Fossile en 2014. Cette année-là, c’est parce que la Belgique n’avait pas versé l’argent promis aux pays en voie de développement pour qu’ils puissent lutter contre le réchauffement climatique.