Les attentats de mardi ont été revendiqués par l’organisation terroriste Etat islamique. Ce n’est la première fois que la Belgique est touchée par un attentat terroriste. Mais c’est la première fois qu’elle est touchée par un attentat aussi meurtrier.
Il y a bien eu un attentat en 2014 au Musée juif de Bruxelles : un homme armé avait abattu 4 personnes. Le criminel a été arrêté et il est maintenant en prison en Belgique. Cet attentat du Musée juif de Bruxelles est la première attaque de l’organisation terroriste État islamique dans un pays occidental. Les attentats de mardi ont été beaucoup lus meurtriers : 31 morts et 300 blessés.
Pourquoi ont-ils frappé à Bruxelles?
Bruxelles n’est pas n’importe quelle ville. C’est la capitale de la Belgique et c’est aussi la « capitale » de l’Europe. C’est à Bruxelles que sont les principales institutions de l’Union européenne : la Commission, le Parlement et le Conseil européens.
En frappant à Bruxelles, les terroristes frappent l’Europe et l’Union européenne.
On s’attendait à des attentats en Belgique depuis novembre dernier. Le 13 novembre 2015, Paris avait été frappée par plusieurs attentats meurtriers ( voir article ). Et l’enquête a montré que les terroristes qui ont tué à Paris étaient partis de Belgique.
C’est d’ailleurs à Bruxelles que Salah Abdeslam, principal suspect en fuite depuis les attentats de Paris a été arrêté, vendredi 18 mars.
D’après l’enquête, des terroristes du même groupe ont participé aux attentats de Paris et de Bruxelles. On pense que les attentats de mardi avaient été programmés pour le lundi de Pâques. Mais ils auraient été avancés parce que Salah Abdeslam a été pris vivant. Il y avait donc un risque qu’il parle.
Pourquoi les gares et les aéroports?
Ces attentats ont été programmés pour tuer un maximum de personnes. Ils ont été commisdu verbe commettre, c'est faire quelque chose contre la loi: voler, tuer,... à des heures où des milliers de personnes prennent l’avion ou le métro. En choisissant d’attaquer un aéroport international, les terroristes montrent que toutes les mesures de sécurité que l’on prend à l’intérieur des avions et près des aéroports et des lieux très fréquentés ne les empêchent pas de frapper et de réussir à paralyser une ville aussi importante que Bruxelles.
Ces attentats auraient pu être encore plus meurtriers s’ils s’étaient déroulé la date prévue: le lundi de Pâques, une date probablement choisie aussi à cause de ce qu’elle représente pour les chrétiens.
Ce que l’enquête nous a appris jusqu’à aujourd’hui
Les attentats de Bruxelles ont été revendiqués par le groupe Etat islamique. Et on sait que les attentats de Bruxelles et de Paris sont liés.
Mardi soir, les enquêteurs ont découvert dans une planque utilisée par les terroristes à Schaerbeek, tout le matériel nécessaire pour fabriquer un engin explosif. Ils ont aussi trouvé le testament d’Ibrahim El Bakraoui, un des kamikazesqui se suicident en se faisant exploser, dans un ordinateur abandonné dans une poubelle du quartier.
Trois terroristes auraient agi à Zaventem et probablement deux dans la rame de métro Maelbeek.
La photo de trois personnes poussant un chariot de bagages à l’aéroport a été largement diffusée. Deux de ces personnes se sont fait exploser à Zaventem. Elles ont été identifiées: ce sont Najim Lachraoui et Ibrahim El-Bakraoui. Un troisième homme, dont on ne connaît pas l’identité, a déposé une charge explosive et s’est enfui. Il aurait aussi, semble-t-il, tiré dans la foule. Il est activement recherché.
On sait aussi que deux des terroristes qui ont frappé mardi sont des frères: Ibrahim et Khalid El-Bakraoui. Ibrahim El-Bakraoui est mort en se faisant exploser à Zaventem. Khalid El-Bakraoui, lui, s’est fait exploser dans la rame de métro à Maalbeek.
Ces deux frères sont nés en Belgique: ils étaient connus de la justice belge. Ils avaient été condamnés pour des vols et des braquages.
Mais il y a eu quelques « ratés » dans l’enquête. D’après le président de la Turquie, Ibrahim El-Bakraoui a été arrêté l’an dernier en Turquie alors qu’il tentait de rejoindre la Syrie. La Turquie l’avait expulsé le 14 juillet 2015 vers les Pays-Bas. Et aurait prévenu la Belgique. Dès lors comment a-t-il a pu rentrer en Belgique?
Autre problème: un des deux kamikazesqui se suicident en se faisant exploser de l’aéroport, Najim Lachraoui aurait joué un rôle dans les attentats de Paris. Comment a-t-il pu être en liberté et commettre ce nouvel attentat?
Suite à ces « ratés », Jan Jambon, ministre de l’Intérieur et Koen Geens, ministre de la Justice ont présenté leur démission au Premier ministre Charles Michel. Mais ces deux démissions ont été refusées. Une Commission d’enquête sera prochainement mise sur pied pour faire la lumière sur la façon dont l’enquête a été menée.
Entre hommagegeste de respect et émotion
Bruxelles et le pays sont encore sous le choc. Le pays est au niveau 4, le niveau maximum d’alerte antiterroriste. La ville, le pays se réorganisent peu à peu avec la bonne volonté et la solidarité de chacun. L’aéroport et les transports en commun reprennent.
Les hommages, les messages et les gestes de solidarité arrivent de partout.
L’heure est aux rassemblements et aux hommages. Il y a eu une minute de silence, le jeudi 24 mars à 14h30. On reste sans voix après les attentats de Bruxelles. Comment rester serein face à la barbarieCruauté inhumaine?
Des mots face à la terreur
Quels mots sont assez justes, face à tant de violence aveugle, de folie meurtrière?
Quelques heures après les attentats, un jeune bruxellois, Constantin Didisheim, s’est baladé à Bruxelles avec une caméra et a demandé à des passants, quel que soit leur âge, leur langue ou leur couleur de peau, de dire un seul mot à la caméra.
Voici les mots de Bruxelles quelques heures après les attentats le 22 mars 2016
Words of Brussels // March 22, 2016 – few hours after "Brussels attacks" from Constantin Didisheim on Vimeo.
Un rap après attentats
Le regard de Guy home sur les attentats
Une réponse
Des attentats à Bruxelles, coeur de l’Europe
Bonjour,
Petite erreur grammaticale : intertitre « Ce que l’enquête nous a appris jusqu’à aujourd’hui », dernier paragraphe.
-> Suite à ces « ratés », Jan Jambon, ministre de l’Intérieur et Koen Geens, ministre de la Justice ont présenté leur démission au Premier ministre Charles Michel. Mais elles ont été refusées (sic).
Bien à vous,
L. Fievez