samedi 20 avril 2024

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Des pays du monde s’engagent

Kyoto. Cette ville japonaise est devenue célèbre. Kyoto est désormais liée à la lutte contre le réchauffement climatique et à l’avenir de la planète. Dans cette ville, le 11 décembre 1997, les représentants de 160 pays ont écrit un texte qui allait devenir le fameux Protocole de Kyoto.

Le Protocole de Kyoto est un accord international qui a pour but de diminuer les gaz à effet de serre, responsables du réchauffement de la planète. Les signataires s’étaient aussi fixé une date pour remplir cet objectif: 2012. A l’époque, cette date paraissait encore bien lointaine…

Etats-Unis et Chine hors jeu

Dans un premier temps, le Protocole de Kyoto n’a donc été que de belles paroles. Avant d’être appliqué dans les différents pays, 2 conditions devaient être respectées. Premièrement, 55 pays devaient le ratifier et ensuite créer des lois pour qu’il y ait des mesures adaptées au pays . Deuxièmement, les pays qui l’avaient ratifié devaient, ensemble, émettre au moins 55% des gaz à effet de serre de la planète. Pas question donc, de se contenter de la signature des pays les moins polluants.

La première condition a été remplie en 2002. Pour la petite histoire, c’est l’Islande qui est devenue le fameux 55ème pays. Et aujourd’hui, pratiquement tous les pays du monde ont ratifié le Protocole de Kyoto. Parmi les très mauvais élèves de la classe, on trouve les Etats-Unis et la Chine. Ces deux pays sont les plus polluants du monde! Et leurs dirigeants refusent de signer le texte parce qu’ils disent que cela freinerait leur économie.

La seconde condition du Protocole de Kyoto a été atteinte, en 2004. Voilà pour la mécanique. Depuis cette date, le Protocole de Kyoto doit donc être appliqué. Les différents pays doivent donc faire des efforts pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre.

Des mentalités qui évoluent

Mais où en est-on réellement, plus de dix ans après la naissance du Protocole de Kyoto? Selon le protocole, les différents pays doivent diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre d’un certain pourcentage. Ce chiffre est différent d’un pays à l’autre. Il dépend notamment de la quantité de gaz à effet de serre que ces pays émettaient en 1990. En moyenne, ce chiffre est de 5%, sur la période de 2008 à 2012. Libre alors à chaque pays de s’organiser et de prendre des mesures qu’elles veulent pour arriver à atteindre ces objectifs. Par exemple : produire plus d’énergie renouvelable (comme celle des éoliennes), diminuer la circulation dans les grandes villes… Détail important: les pays en développement et les pays que l’on appelle émergents (comme l’Inde) ne sont, eux, pas obligés de réduire leurs émissions de gaz polluants.

Le gros problème est qu’aujourd’hui, très peu des pays concernés respectent réellement les objectifs de diminution imposés par le Protocole de Kyoto. Pire encore. Certains pays comme le Japon, le Canada ou l’Espagne polluent plus encore qu’en 1990. Cela s’explique par le fait que, durant ces vingt dernières années, le monde a encore changé. Dans la plupart des pays, il y a encore plus de véhicules, d’industries, d’habitations… Chose positive, par contre: grâce au Protocole de Kyoto, les mentalités ont évolué. C’est-à-dire que de plus en plus de citoyens, d’associations mais aussi de dirigeants sont désormais conscients qu’il faut absolument faire des efforts dans ce domaine.

Bali, l’après-Kyoto

En décembre 2007, les représentants de près de 200 pays mais aussi des centaines de scientifiques se sont, une nouvelle fois, réunis. Cette fois, c’était à Bali, en Indonésie. Cette conférence était organisée par les Nations Unies. L’objectif était d’arriver à un nouvel accord concernant les réductions de gaz à effet de serre. En effet, le Protocole de Kyoto prendra fin en 2012. Il est déjà temps de préparer la suite. Un des grands objectifs, maintenant, serait de convaincre la Chine et les Etats-Unis de ratifier le Protocole de Kyoto pour qu’ils participent, eux aussi, à cet effort pour sauver la planète…

Anouck Thibaut

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