samedi 20 avril 2024

L’ESSENTIEL L’information simple comme bonjour

Et sinon, vous ca va ?

Ce qu’en dit Jean-Luc Labbé

C’est bon de vous retrouver après si longtemps, c’est que ça faisait un bail, comme on dit ! Après le distanciel et le présentiel, écrire ces quelques lignes, c’est pour moi un retour à l’Essentiel ! Vous voyez je n’ai pas changé, je suis toujours ce magicien des mots qui a fait les beaux jours de cette chronique (je n’ai pas gagné en modestie ? Que voulez-vous, il arrive un moment dans la vie où il n’y plus que l’autocompliment pour entendre du bien de soi).

Non il n’a pas changé, le Roger. Sauf que ce prénom un tantinet démodé commence à m’aller de mieux de mieux…. Allez comprendre pourquoi…

A l’origine, c’était mon nom d’animateur dans une émission radio que j’avais créée pour amuser les copains. L’émission n’a été diffusée qu’une seule fois (sur un cassettophone dans mon kot à l’unif) mais un ami n’a rien trouvé de mieux que de m’affubler pour la vie entière (!) de ce surnom et de le répandre en ville… Qui sait encore aujourd’hui que je m’appelle en réalité Jean-Luc ?

Faut croire que ça ne me dérangeait pas tant que ça, me direz-vous, puisque j’ai baptisé cette chronique le « Coin de Roger » ce que personne — même l’autoritaire rédactrice en chef — ne m’avait forcé à faire.

Mais le suspense a assez duré. Vous vous demandez sans doute ce que je suis devenu après toutes ces années ? Les plus anciens lecteurs se souviendront que j’avais déjà quitté le journalisme avant de prendre congé de l’Essentiel, la mort dans l’âme.

Je pensais à une parenthèse professionnelle de quelques années mais ça fait 21 ans que ça dure. Eh oui, plus de deux décennies sont passées et je sévis toujours dans l’administration où j’exerce une fonction

au nom souvent « spotchi » (en wallon dans le texte) par mes concitoyens — busman, omnibus, bouseman — avant qu’on appelle ça Médiateur communal, ce qui est nettement moins exotique qu’ombudsman, je vous l’accorde.

Je dois bien avouer que rédiger des courriers et des rapports administratifs à longueur d’année a complètement plombé mon écriture. Je suis aujourd’hui incapable d’écrire une ligne sans un «nonobstant», un «de facto», un «in fine», un « subsidiairement » ou autre « de surcroît ». » Bref, rien que des expressions que le préposé au glossaire de l’Essentiel aurait adorées !


Sur cette photo d’il y a trente ans, Roger pointe un index malicieux vers le photographe, l’empêchant ainsi de faire de lui un portrait professionnel « sérieux ». Il est comme ça notre Roger. On ne le changera pas… Et on n’a d’ailleurs pas envie de le changer.

A cet égard (vous voyez, c’est plus fort que moi ?), vous aurez remarqué que j’ai pris sur moi pour ce Coin de Roger spécial trente ans. Pour m’aider à me souvenir de comment j’écrivais quand cette chronique était au sommet de sa gloire, je suis allé voir sur Google. Ne vous moquez pas, le Coin de Roger est passé à la postérité sur la toile.

Moi qui croyais avoir perdu toute trace du Coin de Roger en version imprimée, un rangement de cave providentiel ce dernier weekend m’a permis de remettre la main sur mes deux premières chroniques ! C’était au printemps 1994, j’étais trentenaire comme L’Essentiel aujourd’hui.

J’ai relu avec nostalgie ces Coins du début. Il en ressortait que j’étais de nature distraite, gaffeuse et particulièrement nul en bricolage. A l’heure des bilans, où en suis-je sur ce plan ? Je dirais que la situation est de plus en plus grave et sans doute désespérée.
Allez Je vous raconte ma dernière.

C’était en Espagne dans un bar où je suis pris d’un besoin pressant. Bien que m’exécuter ailleurs que dans un lieu qui m’est familier soit un véritable supplice pour moi, je me fais violence pour éviter l’accident. Comble de la torture, le w.c. est juste à côté du bar où s’agglutinent des mangeurs de tapas. A peine suis-je en position que quelqu’un essaye d’ouvrir la porte fermée à clé. J’y vais d’un
viril « ocupado » avec mon meilleur accent espagnol. Rebelote deux minutes plus tard : mon « ocupado » se fait plus sonore et plus sec aussi. Le même scénario va pourtant se répéter plusieurs fois m’obligeant à donner de la voix — « O-CU-PA-DO !!! – à plusieurs reprises ». Je me rends compte à ce moment que personne n’a jamais essayé d’ouvrir la porte. Y’avait juste un courant d’air qui la faisait claquer contre le chambranle…

C’est en détournant le regard avec une main cachant son visage que le touriste qui hurlait « ocupado » au djok — sans doute son cri de guerre au moment du largage ? – est repassé devant le comptoir…

Vous souhaitant bonne lecture de la présente, Je vous prie de croire, chère lectrice, cher lecteur, en l’assurance de ma respectueuse considération (ça y est, ça me reprend !)

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Par son existence même, le site de l’Essentiel mène des actions pour encourager la lisibilité des textes écrits. Les articles du site www. journal-essentiel.be sont écrits dans un langage accessible à tous, quelque soit son niveau de lecture de départ. Et les mots incontournables sont expliqués dans un glossaire qui accompagne l’article. Mais le site s’inscrit aussi dans un combat plus large.

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