Tout le monde se souvient de la photo de ce petit garçon, T-shirt rouge, jean bleu, baskets, retrouvé mort sur une plage de Turquie. Il s’appelait Aylan. Cette image a bouleversé le monde entier. C’était en 2015. L’image a tellement choqué que l’on espérait que cela n’arriverait plus. Mais, depuis 2015, les naufrages de bateaux de migrants continuent et des hommes, des femmes et des enfants meurent en mer.
Depuis 2015, il y a beaucoup moins de traversées, mais le nombre de morts n’a pas cessé d’augmenter. Il y peu ou pas de chiffres précis sur les disparitions. D’après les organisations humanitaires, il y a eu environ 20 000 morts noyés en Méditerranée depuis 2014.
2 « routes »
Beaucoup de migrants suivent 2 itinéraires pour venir en Europe. Certains partent des côtes de Turquie pour aller sur une des îles de Grèce. D’autres partent des côtes de Libye ou de Tunisie pour aller le plus souvent sur l’île de Lampedusa en Italie. Ces traversées sont très dangereuses. Les migrants sont entassés dans des embarcations légères. Les courants et le vent peuvent les faire chavirer. Et ce n’est pas tout.
Bateaux refoulés
En Grèce, depuis quelques années, les gardes-côtes grecs repoussent les bateaux de migrants. Ils veulent les renvoyer vers la Turquie. En 2021, 7 000 migrants auraient ainsi été refoulés vers les côtes turques. Cela est contraire au droit international. Pourtant, l’Union européenne semble fermer les yeux sur ces atteintes aux droits humains. Les 27 pays de l’Union européenne n’arrivent pas à trouver un accord sur les migrants et surtout, sur la façon de les répartir dans les 27 pays. Les autorités de Grèce, tout comme celles de l’île de Lampedusa, doivent se débrouiller seules ou presque.
Tirs sur les bateaux
En Méditerranée, il y a des navires d’associations d’aide humanitaire. Ils essaient de sauver les migrants en danger. Mais ils sont parfois empêchés de le faire soit à cause des gardes-côtes, soit à cause des lois européennes.
Par exemple, début 2023, des gardes-côtes libyens ont tiré sur un bateau de migrants alors qu’ils allaient être sauvés par un navire d’aide humanitaire Ocean Viking. Et ce n’était pas la première fois. Les gardes-côtes et les forces de sécurité de Lybie et de Tunisie se croient souvent tout permis. En effet, l’Union européenne a signé des accords pour que ces pays empêchent les bateaux de migrants de partir. Malheureusement, l’Union européenne ne peut pas contrôler comment ils le font.
Que fait l’Union?
En résumé et pour le dire clairement : l’Union européenne signe des accords et s’en lave les mains. Elle paie des milliards d’euros à la Turquie et à la Libye, pour gérer « les secours », mais surtout pour empêcher les départs ou les arrivées des bateaux sur les côtes européennes. Or on sait que dans ces pays les droits humains ne sont pas toujours respectés. Les dirigeants de l’Union européenne ont raison d’accuser les passeurs. Les passeurs sont souvent des criminels. Ils demandent beaucoup d’argent aux migrants pour les entasser dans des embarcations fragiles. Mais si l’Union européenne continue à fermer ses frontières aux migrants, les passeurs continueront leur commerce criminel. La Méditerranée continuera à être un tombeau pour beaucoup de migrants.
Exercice
En 2015, le journal Le Monde diffusait la photo du petit Aylan en première page, malheureux hasard d’impression, en page 5, une publicité avait pour décor la plage, le sable mouillé. Nous vous proposons un exercice d’observation et de réflexion sur ces deux images.
Le document
L’exercice
Le corrigé