Chaque année, le 8 mars est une journée internationale pour les droits des femmes. L’histoire de cette journée internationale montre que la lutte pour les droits des femmes et pour l’égalité est un long combat.
En 1910, 100 femmes
On peut dire que l’idée d’une journée internationale des femmes est née, il y a plus de 110 ans. En 1909, il y a eu une première journée nationale de la femme aux Etats-Unis à l’appel du Parti socialiste du pays. En 1910, Clara Zedkin propose à l’Internationale socialiste réunie au Danemark de lancer une journée de manifestation internationale pour le droit de vote des femmes, l’égalité entre les sexes, et le socialisme. Clara Zedkin est une des dirigeantes du mouvement socialiste allemand. Elle est responsable d’un journal : L’Egalité. Elle sera plus tard une membre importante du parti communiste allemand et du mouvement communiste international.
La proposition de Clara Zedkin est approuvée par les 100 femmes déléguées à cette conférence. Ces femmes étaient originaires de 17 pays différents. Parmi elles, il y avait les 3 premières femmes élues au parlement de Finlande. L’Internationale socialiste des femmes célèbre en mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et réclame le droit de vote pour les femmes, le droit au travail et la fin des discriminationsfaire des discriminations, c'est traiter différemment (et plus mal) une personne ou un groupe par rapport aux autres personnes ou au reste de la collectivité. au travail.
En 1917, un 8 mars soviétique
Le 8 mars 1917, des ouvrières de Saint-Pétersbourg, une grande ville de Russie, manifestent pour « du pain et pour la paix ». Cette manifestation a joué un rôle important dans la révolutionchangement véritable et profond russe de 1917. En 1921, le dirigeant communiste Lénine fait d’ailleurs du 8 mars la journée pour les droits des femmes en Russie (qui deviendra l’URSSUnion des Républiques socialistes soviétiques souvent appelée Union soviétique. L'URSS a éclaté et disparu en 1991. C'est aujourd'hui la Russie et d'autres pays indépendants. en 1922).
Un 8 mars vraiment féministe
Avec le temps, le 8 mars est peu à peu devenu un jour symbolique pour toutes les luttes des femmes soviétiques ou non, communistes ou non. Dès le début des années 1970, les mouvements féministes des pays d’Europe de l’Ouest choisissent le 8 mars comme journée particulière de lutte. Le 8 mars devient un moment fort pour réclamer l’égalité des droits, des salaires, l’égalité dans la société ou encore la légalisation de l’avortement.
En 1977, un 8 mars des Nations Unies aussi
En 1977, l’Organisation des Nations Unies déclare le 8 mars comme « journée internationale pour le droit des femmes et pour la paix. » L’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. voulait associer le droit des femmes et la paix pour rappeler que, dans l’histoire, les femmes avaient associé la lutte pour leurs droits et la lutte pour la paix. Très vite dans le langage courant, la journée internationale pour le droit des femmes et pour la paix internationale est devenue simplement la journée des femmes et même de la femme. Très vite aussi, les magasins en ont profité pour faire, le 8 mars, des publicités pour les parfums et d’autres produits dits féminins. Vue ainsi, la journée du 8 mars renvoyait à l’image traditionnelle de la femme : séduisante, bonne mère, bonne compagne, bonne femme au foyer. La journée de la femme risquait de devenir le contraire de la lutte pour les droits des femmes et pour l’égalité. Heureusement, les associations féministes ont continué et continuent le combat.
Pour l’ONU, la « journée internationale pour le droit des femmes et pour la paix» est devenue la « journée internationale des femmes ». Les associations de défense des droits des femmes appellent, elles, le 8 mars : la journée pour les droits des femmes ou journée de lutte pour les droits des femmes. Cela rappelle le sens du combat pour l’égalité homme-femme dans tous les domaines. Les différences de salaire homme-femme, les violences faites aux femmes et le mouvement #Metoo rappellent, entre autres, que ce combat pour l’égalité n’est pas gagné.
Répondre aux questions sur le texte
Time’s up