  
              Couverture calendrier 11.11.11.- 
            2003 | 
 
 
Jean Emmanuel vient de Côte d’Ivoire, un pays d’Afrique 
        de l’Ouest. Après le bac, 
        il part en France poursuivre des études de commerce à Lyon. 
        Il doit faire un stage hors de France. Il choisit d’abord la Grande-Bretagne. 
        Mais les Britanniques tardent à lui donner un visa. Quand on est 
        Ivoirien, même régulièrement inscrit comme étudiant 
        en France, il n’est pas facile d’avoir un visa pour la Grande-Bretagne. 
      Il se tourne alors vers la Belgique.  
Jean Emmanuel n’est pas un étudiant en commerce comme les 
        autres. Il a choisi de faire son stage dans une ONG, plutôt que 
        d’apprendre à “ vendre des vêtements ”. 
        Normal, pense-t-on, il a passé les 18 premières années 
        de sa vie en Côte d’Ivoire. “ C’est vrai, dit-il, 
        que l’on parlait beaucoup, entre jeunes, d’aide au développement, 
        de coopératives agricoles, etc… C’est vrai aussi qu’au 
        lycée, j’avais un prof d’histoire qui nous expliquait 
        ce qu’est la domination américaine, européenne, la 
        dette du Tiers-monde. Ce prof était plus homme politique qu’enseignant. 
        Il travaille d’ailleurs aujourd’hui dans un cabinet ministériel. ” 
Projets de développement Nord/Sud 
Mais Jean Emmanuel ne connaissait pas l’Opération 11 11 
        11. Jean Emmanuel n’est pas non plus un militantpersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. politique. A propos 
        des troubles en Côte d’Ivoire, un de ses seuls commentaires 
        c’est : “ ce que je veux c’est la paix dans mon pays ”. 
        Grâce à Internet, il trouve l’adresse de “ Peuples 
        Solidaires ”, petite ONG de Charleroi qui participe à l’Opération 
        11 11 11. Il décide d’y faire son stage durant 3 mois. Il 
        découvre ainsi les projets de solidarité développés 
        par l’Opération et d’autres réalités 
        des pays du Sud de la planète. Par exemple: une conférence 
        sur l’exploitation d’enfants asiatiques qui fabriquent des 
        jouets pour les grandes multinationales. Un débat sur les problèmes 
        actuels de la République démocratique du Congo… 
Jean Emmanuel participe évidemment à l’Opération 
        11 11 11 sur le terrain. Il travaille aussi au nouveau look du journal 
        de “ Peuples solidaires ”. Une nouvelle formule pour mieux 
        cibler le public “ jeunes ” tout en sensibilisant les adultes à donner 
        un peu de temps ou d’argent à des projets de développement 
        Nord/Sud. Car c’est une autre réalité de notre monde. 
        Au Nord, comme au Sud, pour développer des projets, même 
        de solidarité, il faut se faire connaître du public et du 
        politique. “ Dans une chaîne de magasins de parfums en France, 
        il y a des tapis rouges ”, dit Jean Emmanuel. Le tapis rouge attire 
        irrésistiblement le client qui se sent important rien qu’en 
        marchant sur le sol. A petite échelle, et modestement, Jean Emmanuel 
        travaille à “ Peuples Solidaires ” à dérouler 
        le tapis rouge de la solidarité. Et là, il y a du boulot… 
 
C’est ce que propose, du 7 au 16 novembre, l’Opération 
        11 11 11. Chaque année, depuis 1966, cette opération fait 
        campagne pour développer des projets de coopération et 
        de développement avec le Sud de la planète. Vous pouvez 
        acheter, entre autres, du cacao produit par des coopératives du 
        Sud au prix de 5 euros. Vous pouvez également envoyez un SMS de 
        solidarité au 3901 en écrivant le mot don, 3 euros. Il 
        y a également des T-shirts, un calendrier avec de superbes photos 
        réalisées par des femmes. 
 |