L’Union européenne a publié les chiffres officiels du chômage du mois de mars. Et les chiffres sont catastrophiques. Dans les 27 pays de l’Union, 26,5 millions d’hommes et de femmes sont au chômage. Parmi eux, 19,2 millions vivent dans la zone euro. En effet, le tauxpourcentage, partie d'un ensemble de chômage est en moyenne de 10,9% dans l’Union européenne. Et de 12,1% dans les pays de la zone euro. Pour calculer le taux de chômage, on met en pourcentage le nombre de chômeurs par rapport à toute la population active. La population active, ce sont toutes les personnes qui ont un emploi plus toutes les personnes qui sont au chômage.
Des différences entre pays
Les chiffres sont des moyennes. La situation est très différente selon les pays. En Autriche, le taux de chômage n’est que de 4,2%. En Allemagne, il est de 5,4%. Au Luxembourg, de 5,7%. Par contre, dans les pays du sud de l’Europe, c’est catastrophique. En Grèce, le taux de chômage est de 27,2% ! En Espagne, il est de 26,7% ! Au Portugal, il est de 17,2% ! La France est à peu près dans la moyenne avec 11%. La Belgique est en- dessous de la moyenne avec 8,2% de taux de chômage.
La situation est la plus dramatique pour les jeunes. Dans les moins de 25 ans, presque une personne sur quatre est au chômage ! Soit un taux de chômage de 23,5% dans les 27 pays de l’Union européenne et de 24% dans les 17 pays de la zone euro. En nombre, cela veut dire : 5,7 millions de jeunes de moins de 25 ans au chômage dans les 27 pays de l’Union dont 3,6 millions dans la zone euro. Comme pour le taux de chômage général, les chiffres sont des moyennes.
Le chômage des jeunes dans les pays d’Europe
En Allemagne et en Autriche, le taux de chômage des moins de 25 ans est de 7,6%. Aux Pays-Bas : de 10,5%. Par contre, en Grèce, il est de presque 60% ! En Espagne, il est de 56%. En Italie, il est de 38,4% et au Portugal de 38,3%. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a d’ailleurs déclaré qu’il fallait un grand plan de lutte contre le chômage des jeunes. On devrait prendre des décisions en juin, lors d’une rencontre entre les dirigeants des pays de l’Union européenne. Ce ne sera pas simple. L’Allemagne veut que les Etats de l’Union diminuent d’abord leur déficitce qui manque pour qu'un budget soit en équilibre avant de lutter contre le chômage. C’est vrai qu’en Allemagne, il y a beaucoup moins de chômage que dans les autres pays d’Europe. Mais en Allemagne comme ailleurs, les chiffres officiels du chômage ne comptent pas les gens qui ont des « petits boulots ». Des gens qui n’ont pas un « vrai » travail et aimeraient en avoir un.
En réalité, c’est encore plus grave
En plus de chômeurs, il y a les personnes qui travaillent à temps partiel. Dans l’Union européenne, il y a plus de 43 millions de personnes à temps partiel. Parmi elles, plus de 9 millions de personnes aimeraient avoir un emploi à temps plein. Il y a aussi les personnes qui n’ont pas de travail et qui ne sont pas au chômage mais qui sont disponibles pour travailler. Il y en a 11 millions en Europe. Ce sont des personnes qui touchent une aide sociale, par exemple. Ou encore, des personnes qui ne cherchent plus vraiment un emploi parce qu’elles sont découragées. Découragées? Oui. Après avoir fait des formations, après avoir fait de nombreuses recherches parfois pendant plusieurs années et ne pas avoir un emploi, c’est décourageant. Et les derniers chiffres du chômage en Europe ne vont pas arranger les choses. Pour encourager les citoyens, les gouvernements des pays européens doivent vraiment lancer une grande politique de l’emploi qui donne de l’espoir à tous et un avenir aux jeunes sans emploi.