jeudi 28 mars 2024

L’ESSENTIEL L’information simple comme bonjour

DU JOURNAL PAPIER AUX CAHIERS EN LIGNE

Dire que L’Essentiel n’a pas changé, n’est-ce pas nier l’évidence ? Comment peut-on affirmer que L’Essentiel n’a pas changé, alors qu’à ses débuts c’était un journal papier, et que c’est maintenant un site internet ? Car c’est sûr, L’Essentiel, même s’il a conservé ses buts, ses valeurs et son ton, a tout de même changé de forme. Révolution ou évolution ?

Quand L’Essentiel a commencé à éditer ses contenus sur Internet, il n’envisageait pas de « lâcher » complètement sa version papier.

A ses débuts sur internet, en 2001, L’Essentiel ne publiait pas tous ses contenus sur le net. Il a commencé sur le web à publier des articles sur l’actualité européenne dans ce qui s’appelait des Cahiers européens. Pour cela, L’Essentiel était alors subsidié par le FSE, le Fonds Social Européen.

Internet n’était alors considéré que comme une caisse de résonnance des contenus en ce qu’il élargissait leur champ de diffusion. C’est essentiellement pour élargir sa diffusion et se faire mieux connaître
qu’en 2005, L’Essentiel décide de doubler toutes ses publications sur papier d’une publication sur le web. Car la publication sur papier a toujours coûté cher. Et la FUNOC était depuis longtemps à
la recherche de moyens financiers complémentaires pour pérenniser le journal. En 2001, L’Essentiel recevait des subsides de l’Union européenne, mais comme c’était prévisible, suite à l’élargissement de l’Europe, cette aide du FSE s’est achevée en 2007.

Débuts et progrès d’Internet

Le web entre 2001 et 2007 n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’il est devenu aujourd’hui. On se limitait souvent aux textes et aux images. Il y avait peu de vidéos, peu d’animations… On en était alors aux débuts d’internet : un internet lent, tributaire de la vitesse de connexion. Ah ces pages qui n’en finissaient pas de se charger !… On était alors au temps des fournisseurs d’accès à internet qui affichaient des vitesses maximum qui nous semblent ridiculement basses aujourd’hui. Entre 2005 et 2009, L’Essentiel publiait des numéros thématiques sur papier et sur le site web de L’Essentiel. Et à partir de 2007, les numéros thématiques sont publiés tous les deux mois, pour des raisons essentiellement financières. Les forums et l’interactivité mis à part, journalessentiel. be est alors presque un « clone » du journal papier.

En 2009, arrêt du journal papier

En 2009, le journal papier s’arrête. Mais cet arrêt du journal papier va donner un coup d’accélérateur au développement du site sur internet.

A cette époque, L’Essentiel continue à publier sur le web ses cahiers thématiques. Ces cahiers sont accompagnés d’un sondage, de quelques fiches pédagogiques à télécharger, et d’infographies. L’embryon du cahier des cahiers, tel que nous le connaissons aujourd’hui.

A partir de 2011, l’équipe prépare aussi sa demande de reconnaissance à l’Education permanente. Et L’Essentiel obtient cette reconnaissance à partir de 2014.

Journalessentiel.be s’affranchit des contraintes du papier

C’est grâce à cette reconnaissance, conjuguée à l’évolution d’internet que le journal en ligne va vraiment se différencier du journal papier et utiliser de plus en plus des possibilités d’internet.

Sur le site journalessentiel.be, on fait de plus en plus recours aux vidéos et à des animations. A côté des contenus classiques, on voit apparaître des vidéos commentées et accompagnées de leur transcription et d’un commentaire.

Et en 2017, grâce à la refonte complète du site, L’Essentiel développe et systématise l’accompagnement pédagogique autour de ses cahiers. C’est alors qu’apparaît le GPS du cahier, sorte de fil rouge du cahier, qui en permet une consultation plus facile. C’est aussi à la même époque qu’un avis de lecteur est choisi dans les forums pour être mis à l’honneur et valorisé comme un contenu à part entière au sein du cahier.

Plus dynamiques, plus accessibles

Début 2019, la vocalisation (et même la traduction en plusieurs langues différentes) des contenus du site, via le logiciel Readspeaker est une autre étape importante dans la différenciation du site par rapport au support papier. Cet outil rend les contenus directement accessibles, sans médiation à un public « peu qualifié ».

C’est aussi pour faciliter l’accès aux contenus par les lecteurs en toute autonomie, que l’équipe utilise les portfolios, qui proposent des images associées à des textes courts.
Depuis 2018, L’Essentiel utilise aussi Prezi, un outil qui permet de scénariser certains contenus et de les présenter sous une forme plus visuelle et plus dynamique.

La vocalisation et la scénarisation des contenus ont été particulièrement précieuses pendant le confinement alors que les formateurs devaient élaborer de toute urgence des outils pour le travail à distance avec leurs stagiaires.

L’ESSENTIEL, NÉ AVANT INTERNET

Au cours de ses presque trente-deux années d’existence, L’Essentiel s’est sans cesse adapté aux évolutions numériques qui ont bouleversé les techniques d’impression et de communication. Il y a eu pas mal d’étapes entre L’Essentiel papier et journalessentiel.be.

Quand L’Essentiel est né en 1990, l’ordinateur commençait à gagner du terrain et la mise en page assistée par ordinateur en était à ses débuts. L’Essentiel a toujours été mis en page sur ordinateur. Pourtant, publier des articles était loin d’être aussi simple qu’aujourd’hui.

La rédaction de L’Essentiel, journal papier était composée en partie de formateurs de la FUNOC, et de journalistes professionnels de plusieurs médias de Belgique francophone. Sa rédaction était atypique. Les réunions de rédaction se déroulaient en deux temps : en présentiel et en distanciel. Ces mots d’aujourd’hui décrivent une réalité peu courante à l’époque. Car il fallait se débrouiller avec les moyens de communication d’alors.

A l’époque, internet n’existait pas.Pour trouver des sources, on utilisait les journaux papier et les ouvrages de référence. On distribuait aux formateurs qui écrivaient des articles des fardes d’articles découpés…
Le numérique et l’arrivée d’internet ont changé la façon de se documenter, de trouver des sources.
Il a aussi changé la façon dont les articles sont envoyés. Car pour envoyer son papier, on utilisait le fax, les disquettes, ou encore le modem qui chantait pendant un quart d’heure avant de … Refuser de se connecter…

L’ESSENTIEL ET LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

Un journal, c’est un contenu et c’est aussi une forme. Dans les années 80, pour que les idées, les phrases des journalistes arrivent aux yeux des lecteurs, il y avait bien des étapes, et bien des métiers. Les informations passaient par un long processus d’édition et de fabrication. L’arrivée de l’ordinateur, puis d’internet ont bouleversé tout ça.

Dans les années 80, dans les bureaux
des quotidiens, il y avait la rédaction et l’atelier. A la rédaction, des journalistes sortaient, rencontraient des gens, participaient à des conférences de presse. Ils écrivaient leurs articles parfois à la main, ou les tapaient sur des machines à écrire, au mieux électriques. Et puis à côté de la rédaction, il y avait l’atelier avec

« le marbre ». C’est là que les typographes composaient les articles, parfois encore avec des caractères en plomb. Ils les disposaient et montaient la page sur une plaque de marbre. C’est là que les correcteurs coupaient, corrigeaient, avant d’envoyer tout cela à la rotative.

Une révolution pour les métiers de l’imprimerie
En se souvenant de ça un demi-siècle plus tard, on a bien du mal à se représenter l’organisation des journaux d’alors. Car, en très peu de temps, il y a eu beaucoup de changements.

Les journalistes dans les années 80 passaient la majorité de leur temps hors du journal.
Ils se préoccupaient de respecter un contenu, une longueur et un délai. Ils ne touchaient presque pas à la maquette. Chasse gardée de l’atelier. Quand l’ordinateur a commencé à gagner du terrain, dans les journaux, les revues, on a délaissé « le marbre » et la typographie traditionnelle pour des logiciels de mise en page. Les petits métiers de la filière d’impression se sont adaptés et certains ont disparu. Et les journalistes ont, de plus en plus souvent, écrit directement dans un gabarit, une maquette. De plus, avec l’arrivée d’internet et les moyens de communication modernes, les journalistes passent plus de temps à la rédaction, et moins de temps en reportage à l’extérieur.

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À propos

Par son existence même, le site de l’Essentiel mène des actions pour encourager la lisibilité des textes écrits. Les articles du site www. journal-essentiel.be sont écrits dans un langage accessible à tous, quelque soit son niveau de lecture de départ. Et les mots incontournables sont expliqués dans un glossaire qui accompagne l’article. Mais le site s’inscrit aussi dans un combat plus large.

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