vendredi 19 avril 2024

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La crise ? Plus dure pour les bas revenus

C’est la crise. La vie est de plus en plus chère. Le pouvoir d’achat diminue. Et qu’en est-il du pouvoir d’achat de ceux qui ont déjà les revenus les plus bas, des revenus modestes? En 2010, le CRIOC a étudié les habitudes de consommation des ménages modestes. Ces ménages modestes représentent 25% des ménages. Soit un ménage sur quatre.


Photo: Belga

Le CRIOC a analysé les choix de ces consommateurs. Quels produits alimentaires choisissent-ils ? Quels produits non-alimentaires consomment-ils? Quels services choisissent-ils ? Dans quels magasins font-ils leurs achats? Comment la santé influence-t-elle leurs choix ? Se sentent-ils concernés par la consommation durable ? Pour son étude, le CRIOC a défini 180 comportements de consommation. Il a observé ces comportements pendant 3 ans. Il les a comparés avec les choix des autres consommateurs, en fonction de leurs catégories de revenus.

La crise plus dure pour les plus modestes

Cette étude du CRIOC montre que les ménages modestes souffrent plus que les autres que la crise. Ce n’est pas une surprise ! Ces ménages sont obligés de dépenser moins que les autres pour les choses essentielles : l’alimentation, l’eau, le chauffage, les soins de santé et les soins corporels…

A cause de leurs choix, ils sont aussi pénalisés indirectement. Ainsi, par exemple, ils choisissent souvent des aliments moins chers et de moins bonne qualité. Et ces aliments sont aussi moins bons pour leur santé.

Autre exemple. Les ménages qui ont des revenus modestes peuvent, encore beaucoup moins qu’avant la crise, acheter leur logement. Ils restent souvent locataires toute leur vie: l’écart entre un loyer et la mensualité d’un prêt hypothécaire est beaucoup plus grand pour les ménages à revenus modestes que pour les autres… Mais les ménages à revenus modestes restent locataires aussi pour d’autres raisons. Ils sont souvent surendettés. Ils ont donc beaucoup plus de difficultés  que les autres à obtenir un prêt pour acheter leur logement.

Manque d’informations

Et les ménages qui ont des revenus modestes ne manquent pas seulement de ressources. Ils manquent aussi d’information et de formation. Un exemple: parmi les consommateurs qui ont des revenus modestes, 2 consommateurs sur 3 pensent à tort que l’eau du robinet coûte plus cher que l’eau en bouteille. De même, ils pensent qu’il faut filtrer l’eau du robinet pour la rendre potable. Ils pensent aussi que le calcaire que contient l’eau du robinet fait qu’elle est dangereuse pour la santé. Et ils ne  serviraient pas d’eau du robinet à une réception. Résultat: pour toutes ces fausses raisons, ils achètent de l’eau en bouteilles, 250 fois plus chère que l’eau du robinet.

Ce sont les consommateurs à revenus modestes qui ont aussi le plus de comportements dangereux pour leur santé. Ils fument un peu plus que les autres. Ils achètent moins de médicaments, même s’ils sont prescrits par le médecin. Ils connaissent moins les médicaments génériques, pourtant beaucoup moins chers que les médicaments classiques.

Les ménages à revenus modestes boudent aussi souvent les produits bio. Et le fait qu’un produit respecte mieux l’environnement ne pèse pas lourd dans leur choix. Ils n’ont qu’une idée vague de ce qu’est le développement durable. Ils sont moins attentifs aux économies d’énergie. Il faut dire que le plus souvent, il n’y a pas de thermostat pour régler le chauffage dans leur logement.

Lydia Magnoni

 

L’étude complète du CRIOC : Consommation, pouvoir d’achat et crise
http://www.oivo-crioc.org/files/fr/3218fr.pdf

2 réponses

  1. La crise, d’où vient-elle? Les écarts énormes entre revenus modestes et les revenus des traders, des banquiers, des assureurs, des ministres, des hauts fonctionnaires, des administrateurs de sociétés, cela n’est-il pas une situation à laquelle il faudrait remédier? En Belgique, « on » taxe le travail à outrance, alors que les plus riches sont largement dispensés de contribuer au financement du social… Que les plus riches contribuent le plus, en fonction de leurs revenus, n’est-ce pas là le VRAI socialisme?
    En France, il y a l’ISF: les riches doivent contribuer!Je me laisse à penser que c’est l’esprit républicain.
    En Belgique, on taxe le travail, pas la fortune; la position du fisc de ce pays démontre que les plus humbles sont considérés comme criminels s’ils gagnent un euro en plus. Surtaxer le travail et libérer la fortune, et se plaindre de la chute du pouvoir d’achat, c’est le beurre et l’argent du beurre. Pourquoi ne pas instaurer les « micro-entreprises » comme en France, avec un niveau de revenu détaxé suffisant, histoire de relancer le travail par l’auto-emploi? Un petit artisan qui survit, est-ce donc si gênant? En France, la TV diffuse cette publicité: « L’Artisanat,première entreprise de France »… Pourquoi pas en Belgique? ET puis, le déséquilibre grandissant entre richesse et pauvreté dénonce en soi la cause de la situation!

  2. La crise ? Plus dure pour les bas revenus
    Bonjour,
    Je ne suis pas ici pour vous mentir comme c’est trop souvent le cas à la tribune!
    Si le petit Belge (s’il peu encore porter ce nom ) ne vous dérange pas de trop dans votre sommeil! et que l’union fait toujours la forçe, alors discutons proprement.
    Je commence par parler de mon Grand-Père, et puis de ma famille qui a versé son sang pour une certaine patrie! Puis mon Père puis moi et maintenant mes enfants toujours prison niés de vos magouilles! Merci…
    Que va-t’il advenir de nos petits enfants???
    De toutes manière rien ne vous chatouille alors continué a nous plumer nous on finira
    par se révolter et tous ce que vous aurez amassé serra dispersé ou Brûlé,,, voilà votre richesse pauvres cupides…
    votre

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