Dans un pays démocratique, les citoyens et les citoyennes votent. Ils choisissent ainsi leurs représentants politiques. Mais même si on les a choisis, on peut avoir l’impression que nos représentants politiques sont parfois déconnectés de la réalité. C’est pourquoi, dans certaines régions et villes, il existe des lieux où les citoyens peuvent donner leur avis autrement que par les élections. C’est le cas en Belgique et la Communauté germanophone de Belgique va plus loin avec des assemblées citoyennes
Il est important d’associer les citoyens aux décisions d’un pouvoir politique. Cela se fait souvent au niveau communal. C’est ce que l’on appelle la participation citoyenne ou démocratie participative. De plus en plus de villes font des efforts en ce sens. Cela peut prendre différentes formes : des conseils citoyens, des collectifs citoyens ou encore une pétition… Les collectifs citoyens sont composés de citoyens et de citoyennes volontaires. Ils se réunissent pour discuter sur des sujets qui les concernent directement. C’est assez varié : créer un espace vert, l’état des routes, créer un centre culturel… Ces collectifs sont reconnus par le pouvoir communal, ils peuvent donner leur avis, faire des propositions, mais ce sont les responsables politiques qui décident.
Question au pouvoir communal
Dans beaucoup de villes, les citoyens et citoyennes peuvent poser des questions directement aux élus de la commune qui sont obligés d’y répondre. Cela se fait souvent par une pétition sur une question qui touche à la commune. Quand un nombre que l’on estime suffisant de personnes ont signé la pétition, la question peut être officiellement posée aux élus. Si c’est une proposition, le conseil en débat. Et il peut l’accepter ou ne pas l’accepter.
Les collectifs citoyens et les pétitions sont une bonne chose même si ce sont souvent les mêmes citoyens qui y participent. Les autres citoyens ne s’y intéressent pas ou ils ne savent pas que cela existe ou encore ils n’ont pas le temps d’y participer. Beaucoup de citoyens pensent qu’ils ne sont pas capables de jouer un rôle dans une décision politique. Ce n’est pas facile pour le « simple » citoyen de participer à la vie politique. En Communauté germanophone1 de Belgique, il existe depuis 2019 des assemblées citoyennes pour rendre cette participation plus facile.
Une assemblée citoyenne
L’Assemblée citoyenne de la Communauté germanophone est composée d’une trentaine de personnes tirées au sort à partir des registres de la population belge et étrangère. Mais il n’y a pas d’obligation à participer. Si une personne tirée au sort ne veut pas participer, elle peut refuser et est remplacée par une autre elle aussi tirée au sort. Ce tirage au sort donne la possibilité à chaque citoyen de participer directement à la prise de décision du gouvernement germanophone.
L’Assemblée citoyenne se réunit plusieurs fois par an pour débattre sur de sujets précis. A la suite des débats, elle formule des recommandations. Ces recommandations sont ensuite présentées et discutées au parlement de la Communauté germanophone. Celui-ci peut accepter ou refuser de réaliser ces recommandations. S’il refuse, il est obligé d’expliquer à l’Assemblée citoyenne pourquoi il refuse.
- Une des 3 Communautés de Belgique où la langue officielle est l’allemand. 9 communes forment cette Communauté de 100 000 habitants. Ce sont des communes à l’est de la province de Liège en Région wallonne, le long de la frontière allemande. ↩︎
Lire aussi notre article Assemblée citoyenne, une première
Le site de l’assemblée citoyenne germanophone, cliquer ici
Vous voulez être actif dans votre ville et vous faire entendre, contactez votre commune pour savoir ce qui existe.
Ci-dessous, les liens des sites officiels de Charleroi et de Bruxelles. Vous y trouverez des informations complètes. Ce n’est pas toujours facile à comprendre mais vous pouvez vous inscrire pour participer à des groupes citoyens.
Pour Charleroi, cliquez ici
Pour Bruxelles, cliquez ici
Un exercice à choix multiples, compléter la phrase.
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