En Italie, dimanche 4 février, un jeune guinéen s’est pendu dans un centre fermé pour migrants. Il venait d’apprendre que sa demande d’asile avait été rejetée. Ce drame montre la situation difficile des migrants en Italie, situation plus difficile encore depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en octobre 2022. Pour les partis d’extrême droite en Italie et ailleurs, les étrangers sont responsables de tous les problèmes.
Il avait 22 ans, il s’appelait Ousmane Sylla. Il était venu de Guinée pour trouver une protection dans un pays de l’Union européenne. Il s’est pendu dimanche 4 février dans le centre pour migrants où il était enfermé. Il venait d’apprendre que sa demande d’asile était rejetée. Ce drame montre combien les conditions de vie sont dures pour les migrants, surtout depuis octobre 2022. En octobre 2022, l’extrême droite a gagné les élections. Georgia Meloni du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) dirige le gouvernement.
Inhumain
Les discours et le programme du gouvernement de Georgia Meloni ressemblent beaucoup à ceux des autres partis d’extrême droite. Les partis d‘extrême droite ne veulent pas d’étrangers. Pour eux, les étrangers sont responsables de tous les maux du pays. Dès son arrivée au pouvoir, Georgia Meloni avait promis de limiter l’arrivée de migrants en Italie. Et pourtant, ça ne marche pas malgré les décisions inhumaines du gouvernement.
Refouler les migrants
En novembre 2022, l’Italie empêche le bateau Ocean Viking d’accoster dans un port italien. Ocean Viking est un bateau de SOS Méditerranée. SOS Méditerranée est une association qui sauve des migrants en Méditerranée. A bord du bateau, il y avait 234 personnes, des femmes, des hommes et des enfants. Le bateau est resté 3 semaines en mer sans pouvoir accoster à cause du refus de l’Italie. Comme c’était à l’Italie de l’accueillir, les autres pays de l’Union européenne hésitaient à le faire. Finalement, le bateau a pu accoster au port de Toulon, en France. Ce n’est pas le seul exemple des positions inhumaines du gouvernement d’extrême droite de Georgia Meloni.
Payer pour rester libre
En Italie comme ailleurs dans l’Union européenne, un demandeur peut faire un recoursfaire un recours, c'est faire appel à une institution (justice, ministère,...) contre une décision officielle qu'on pense injuste. contre une décision qui lui refuse le statut de réfugié. En septembre 2023, le gouvernement Meloni sort un décretloi sur les demandes d’asile. Les demandeurs d’asile dont la demande est refusée doivent payer 5 000 euros de caution pour rester en liberté le temps de leur recours. S’ils ne paient pas, ils sont mis dans un centre fermé, une prison. En octobre 2023 à Catane en Sicile , une juge a libéré des migrants tunisiens qui avaient été enfermés dans un centre parce qu’ils n’avaient pas payé les 5 000 euros. La juge a déclaré que le décret du gouvernement Meloni ne respectait ni la Constitution italienne ni le droit international.
Des accords douteux
En matière d’immigration toujours, le gouvernement d’extrême droite de Georgia Meloni a signé un accord avec l’Albanie pour ouvrir des centres pour migrants en Albanie au lieu d’en ouvrir en Italie. Selon la responsable des droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Mme Mijatović, cet accord ne garantit pas le respect des droits humains dans les centres pour migrants en Albanie. On imagine que les conditions de vie y seront encore plus difficiles qu’en Italie.