Une réunion d’extrême droite devait se dérouler le 4 février à Gilly. Le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette a interdit cette réunion pour risque de troubles à l’ordre public. Une première mise en pratique pour faire de Charleroi une ville antifasciste comme cela a été voté au Conseil communal le 23 janvier. S’il y a eu vote, c’est parce que depuis plusieurs années, il y a une coalitionalliance temporaire entre plusieurs personnes, groupes ou partis pour faire quelque chose ensemble antifasciste à Charleroi. Elle rassemble des syndicats, des associations et des citoyens. Charleroi? Une ville antifa pour le dire en abrégé.
Depuis le 23 janvier, Charleroi veut être officiellement une « ville antifasciste ». Il n’aura donc pas fallu attendre très longtemps pour que cette motion soit appliquée. En effet, le 23 janvier, le conseil communal de Charleroi a voté à une très large majorité (42 voix pour et 3 abstentions) un texte qui déclare Charleroi ville antifasciste. Cela veut dire que les autorités communales s’engagent à empêcher les diffusions des idées, de discours, d’actes qui incitent à la haine, au racisme, à l’antisémitismeracisme contre les Juifs, agressivité contre les Juifs, haine des Juifs, au sexismele fait de considérer l'autres sexe comme inférieur, comportement qui humilie, insulte l'autre sexe. Ce sont toujours les femmes qui sont victimes du sexisme des hommes., à la discriminationle fait de traiter différemment (le plus souvent plus mal) une personne ou un groupe par rapport aux autres personnes ou au reste de la collectivité. relative à l’orientation sexuelle, ouvertement fasciste et xénophobePeur irrationnelle des étrangers. Le mot vient de l’ancienne langue grecque : xénos veut dire « étranger », et phobos veut dire « peur irrationnelle »., sur le territoire de Charleroi. Un exemple ? Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, a interdit une réunion d’un mouvement d’extrême droite sur le territoire de Charleroi pour risques de troubles à l’ordre public.
Cela veut dire aussi que les autorités communales soutiennent les idées, les discours et les actes qui visent à lutter contre l’extrême droite. Un exemple ? Les autorités communales soutiennent les actions de la Coalition antifasciste de Charleroi. Cette coalition antifasciste rassemble des associations, des syndicats et des individus. La ville soutient particulièrement une revendication de la coalition antifasciste : faire du 8 mai un jour férié.
On trouve dans ce texte officiel des éléments d’histoire, d’actualité politique, de particularités de la ville de Charleroi et de lutte citoyenne. En voici des exemples.
L’histoire
Il y a le rappel du génocideExtermination systématique, méthodique d'un groupe d'humains juif par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’actualité politique
Le texte évoque les 42 % des voix pour Marine Le Pen aux élections présidentielles et aussi le succès du Vlaams Belang"Intérêt flamand" en français, nouveau nom du Vlaams Blok, parti d'extrême droite flamand, parti d’extrême droite flamand.
Les particularités de Charleroi
Le texte rappelle l’histoire industrielle de la ville et l’immigration ouvrière. Lisons cet extrait :
« Charleroi a toujours été considérée comme une terre d’accueil, de tolérance et aussi d’immigration. Rappelons notamment les dizaines de milliers de personnes venues travailler dans nos contrées depuis 70 ans (suite aux accords bilatéraux). De nos jours, ces personnes ainsi que leur descendance — et toutes les personnes rejoignant notre pays encore de nos jours — font partie intégrante de notre société. Elles y contribuent économiquement, culturellement et socialement. Elles soignent nos ainés, accueillent nos enfants… ; »
« Considérant que la Ville de Charleroi est et doit rester une Ville où le vivre ensemble est une réalité. Une ville où le racisme, la xénophobiepeur des étrangers et haine contre les étrangers et le fascisme n’ont pas leur place. Une ville où chacun amène sa pierre à l’édifice, quelle que soit sa couleur de peau, son origine ou sa religion ; »
La lutte citoyenne
Le texte rappelle que le 24 janvier 2020, la police de Charleroi est intervenue violemment contre des militantspersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. et militantesfemmes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. antifascistes qui voulaient empêcher une réunion sur le territoire de la commune d’un nouveau parti d’extrême droite. En fait, la police avait considéré que si les antifascistes pouvaient manifester, ils ne pouvaient pas empêcher la réunion de se tenir. C’est suite à cette manifestation que la coalition antifasciste s’est créée à Charleroi. Et les autorités communales soutiennent cette coalition puisqu’un article de la motion précise :
« Soutenir et de promouvoir les initiatives prises par les membres de la coalition antifasciste de Charleroi et de la société civile dans le cadre du devoir de mémoire de la résistance face à l’Allemagne nazie, au fascisme et à l’extrême droite et en particulier en revendiquant que le 8 mai soit de nouveau un jour férié. »
Pour lire la motion complète, cliquer ici https://www.deliberations.be/charleroi/23-janvier-2023/motion-charleroi-ville-antifasciste-de-la-coalition-antifasciste-de-charleroi-proposee-par-le-groupe-ps c’est évidemment un texte officiel parfois un peu « indigeste », mais intéressant et pas si long que cela. Il y a quelques arguments pour justifier la motion et puis la motion de 7 articles.