L’histoire des congés scolaires est très liée à l’histoire des sociétés. Les congés scolaires correspondent souvent aux besoins économiques de la société et aux fêtes religieuses. Avec ces nouveaux rythmes scolaires, c’est la première fois que l’enfant est au centre de la question.
Le dimanche est le premier jour de congé hebdomadaire dans la plupart des pays d’Europe. Le dimanche est un jour spécial pour les chrétiens car c’est le jour du Seigneur. Il y a aussi d’autres fêtes religieuses catholiques comme Noël, Pâques, etc. Ces jours-là, les gens ne travaillent pas… Et d’ailleurs avant, beaucoup de gens allaient à la messe et après faisaient la fête à la kermesse.
Enfants dans les mines et à l’usine
Au 19e siècle, la société devient industrielle et la population s’installe dans les villes ou près des villes, beaucoup de paysans deviennent des ouvriers. En effet, ils travaillent dans les usines. Le dimanche et les jours religieux sont toujours des jours de repos. Mais tous les patrons ne respectent pas ce rythme et les ouvriers sont obligés parfois de travailler le dimanche. La vie des enfants d’ouvriers suit le rythme des parents. Et souvent, l’enfant arrête l’école dès qu’il peut être engagé à l’usine et rapporter un salaire pour aider la famille. A la campagne, les parents n’envoient pas les enfants à l’école quand il y a du travail à faire dans les champs. Evidemment, c’est l’époque où l’école n’est pas encore obligatoire.
Aussi dans les champs
A la fin du 19ème siècle, les longs congés sont fixés du 1er septembre au 1er octobre car « les enfants doivent aller glaner ou aider leurs parents dans les travaux de la maison, y compris les enfants de 7 ans, tant des propriétaires fermiers que des locataires ». En fait, les congés scolaires ne sont pas vraiment des congés, mais des jours pour que les enfants puissent travailler ailleurs.
En Belgique, à partir de 1914, l’école devient obligatoire de 7 à 14 ans. Les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école peuvent être sanctionnéspunis. Le rythme des vacances et des congés scolaires est quand même toujours lié à l’économie. D’ailleurs, après la guerre 14-18, les vacances d’été ont été prolongées car on avait un besoin de main d’oeuvre. En 1936, c’est le début des congés payés. Petit à petit, l’économie du tourisme pèse dans les discussions.
Et Dieu dans tout ça?
Jusqu’en 2022, les congés sont toujours basés sur le calendrier des fêtes religieuses. Il y avait les congés de Toussaint en novembre, de Noël en décembre, de Carnaval en février, et de Pâques en avril. En mai, il y a aussi des jours de congé, l’Ascension et la Pentecôte, qui sont aussi des fêtes religieuses. Il y a aussi des jours fériés comme le 1er mai ou le 11 novembre.
Trop de petits et un trop long
Ce calendrier scolaire n’était pas très équilibré. Il y a trop de petits congés et les vacances d’été sont trop longues. Pour les spécialistes de l’éducation, ce n’est pas bon pour les enfants. Les congés d’une semaine comme la Toussaint et Carnaval ne permettent pas de se reposer vraiment. Pendant les 2 mois de vacances d’été, les enfants oublient ce qu’ils ont appris.
Nouveau rythme
Depuis presque 30 ans, on discute d’un nouveau calendrier des congés. Depuis 2O22, il y a un nouveau calendrier scolaire, mais seulement en Fédération Wallonie-BruxellesInstitution compétente pour les francophones de Wallonie et de Bruxelles. Il fixe un rythme plus régulier : environ 7 semaines de cours suivies de 2 semaines de congé. Ce rythme respecte mieux le rythme « naturel » de l’enfant. Il y a quand même des problèmes. Le changement a été très rapide. Cela a bouleversé la vie des familles. Il n’y a pas eu de changement dans des écoles néerlandophones et des enfants dans des écoles germanophones. Car la Flandre et la Communauté germanophone n’ont pas changé leur calendrier. Et ça, c’est un petit casse-tête à la belge.