dimanche 19 mai 2024

L’ESSENTIEL L’information simple comme bonjour

Apprendre à lire, le B.A.-BA

Le ministre français de l’Education nationale vient d’annoncer
qu’il souhaitait interdire la méthode globale pour l’apprentissage
de la lecture. Ces derniers mois en Belgique, certains inspecteurs
cantonaux
de l’enseignement fondamental ont demandé aux instituteurs de réutiliser
la vieille méthode syllabique pour apprendre à lire aux élèves
qui entraient en primaire.


Photo: Belga

Ces mesures ne sont inscrites dans aucune loi. Les ministres
n’ont pas
le droit d’imposer des méthodes d’apprentissage. C’est
contraire au principe de liberté en pédagogie. En effet, si les
objectifs à atteindre et les compétences à acquérir
sont définies par des lois, la manière d’y arriver doit rester
le choix des écoles et des enseignants. Mais ces annonces relancent une
fois de plus le grand débat sur les méthodes de lecture.

Deux méthodes

Le débat sur les méthodes d’apprentissage de la lecture n’est
pas neuf. Il existe beaucoup de méthodes pour apprendre à lire.
Presque autant qu’il existe d’instituteurs. Mais on peut considérer
deux grandes approches, deux grandes méthodes. L’une globale, part
des mots, ou même de petites phrases. Les apprenants mémorisent, «photographient» ceux-ci.
Les élèves se font ainsi petit à petit un stock de mots.
L’autre, dite analytique ou syllabique, part de l’alphabet, des sons,
des syllabes, des règles de grammaire. Les apprenants construisent ainsi,
petit à petit les mots puis les phrases.

La méthode «globale» a été très utilisée
ces dernières décennies. Mais très vite, on a vu l’utilité d’associer
les deux méthodes. La majorité des écoles aujourd’hui,
aussi bien en France qu’en Belgique, partent d’une approche plus
globale. Elles proposent aux enfants des phrases et des mots qui ont beaucoup
de sens pour eux au moment où ils les étudient. Par exemple, au
moment de Noël, on voit les mots en rapport avec la fête. Quand le
stock de mots est suffisant, on utilise alors l’approche analytique. On
décompose, petit à petit, les mots en éléments semblables,
en sons, en lettres et on voit les règles de grammaire. Avec ces éléments,
on refait d’autres mots, d’autres phrases…

Egalité des chances

On sait maintenant deux choses importantes grâce aux nombreuses études
sur le sujet. D’abord, les deux approches se valent. Certains élèves
apprendront plus facilement avec la globale. D’autres, avec la syllabique.
Mais, au bout du compte, tout le monde peut apprendre avec les deux approches.

On sait aussi que ce qui est important est le sens. En effet, peu importe
la méthode utilisée pour apprendre à lire et à écrire,
elle donnera toujours de bons résultats si les enfants ont compris à quoi
cela leur sert. C’est dès l’école maternelle, que les
choses se jouent. Pas pour apprendre réellement à lire et à écrire,
mais pour comprendre l’utilité de ces apprentissages une fois à l’école
primaire. L’important, c’est de donner l’envie. Si cela est
fait, alors le travail d’apprentissage a de grandes chances de réussir.
C’est cela qu’on appelle donner du sens aux apprentissages. Savoir
pourquoi on va «faire», pourquoi apprendre, le sens que cela aura
dans notre vie.

La première chose à faire est donc de réfléchir avec
nos apprentis lecteurs et leurs parents à ce que lire et écrire
peut apporter dans la vie. Toutes les familles n’utilisent pas l’écrit
de la même façon. Donc, il est important que ce travail se fasse à l’école.
Une école qui doit donner à chacun un maximum de chances de tout
découvrir. Et parmi ces découvertes, il y en a deux fondamentales:
la lecture et l’écriture.

Marie-Luce Scieur

4 réponses

  1. A quand un ministre de l’enseignement avec les compétences pédagogiques nécessaires pour être digne de se titre …
    Lorsque un ministre invite le ministre Français de l’éducation à visiter un établissement d’enseignement professionnel et que celui-ci dit que ces jeunes n’ont pas leur place dans l’enseignement mais en établissement spécialisées de soins ?
    qu’a fait la ministre Onkelixs en place à ce moment là et sa suivante ??? …Rien
    Des jeunes délinquants dérangent l’enseignement, élèves, professeurs voir un établissement scolaire dans sont ensemble mais à cause du manque de professionnalisme, par manque d’espris d’entreprise, par manque de volonté de nos ministres et parce qu’ils n’ont aucun compte à rendre sur leur travail et qu’ils savent qu’ils resteront en place rien ne peu s’arranger …
    En ce moment, Arena restaures les erreur d’Onkelinxs pour revenir à vingt ans si pas plus en arrière…
    A quoi sert l’université ? les études de pédagogie mais un diplômé universitaire avec un certain nombred ‘années d’expériences sur le terrain.
    J’étais en 1960 en 1ère primaire étant dislexique j’ai dû changé d’école Bizarre qu’en 2006 on y a en rien retenu..
    J’ai dû doubler mon année après un déménagement d’une petite ville de province vers Bruxelles parce que j’avais choisi l’anglais et ne connaissais pas le nnerlandais. Mais là n’est pas le problème le ministre de l’époque à intallé les math modernes et me voici en plus avec quatre ans de math modernes en retard « on va vous aider…. » rien j’ai arrêter mes études… Banal peur être mais ceci continue actuellement encore avec des méthodes différentes qu’utilisent chaque prof celon en ce qu’ils croire être bon pour eux.
    Pour finir j’ai eu la chance de suivre des enfants de l’école européenne à Bruxelles (c’est pas loin de chez nous et les enfants de nos anciens ministres s’y trouvent donc pouraient transmettre les qualités de cet enseignement qui n’est pas simplement dû au prix payé par ans mais
    -au manuels scolaire intelligents utilisés par tous les profs d’années en années;
    -Les livres et cahiers d’exercices pour le calcul sont aussi les même pour tous les enfants de langues différentes (ces livres et cahiers sont intelligents,les consignes y sont extrêmement claires, lisibles et compréhensible par les enfants…
    Les résultats sont pour des enfants qui suivent le même nombre d’heures de cours que les enfants Belges; ils parlent et comprennent deux voir trois langues en troisième primaire, ils sont capable de discuter à leur niveau de politique et de l’hisoire de leur pays aux environs de la 4ème primaire
    Donc je ne pense pas que l’argent soit vraiment l’essentiel dans l’enseignement ( excepté pour l’état des batiments et du mobilier ) mais qu’il est necessaires que les professeurs aient des consignes claires, un programme pédagogique actualisé, une bonne organisation du temps de travail, des références au niveau internationnal et des manuels scolaires intéressants qui peuvent être achetés d’occasion.
    Et surtout retirer tous se qu’Onkelinxs à inventé surtout ce stupide dossier à complèter qui n’est qu’une perte de temps pour les enseignements
    Pourquoi après 10 ans de cours de néerlandais les jeunes ne le parlent pas et que lorsqu’on s’inscrit au cours du soir 2*3 par semaines, après trois ans on parle courament et comprends une autre langue.???
    Pour terminer j’ai entendu une fillette de troisième primaire dire en faisnt ses devoirs « la vie s’est travailler et puis mourrir »!!! elle rame encore et toujours en 5éme humanité parcequ’elle voudrait être historienne et écrivain.
    Un jeune qui viens de terminé sa rhéto et cherche sa voie pour des études secondaires me dis « J’ai passé 3 bacs par an pendant douze ans !! » il est aussi fatigué…

  2. je pense que c’est mieux le B A BA, car je suis resident en espagne et j’ai mon fils qui a 5 ans et il est bilingue et il aprend a lire de cette facon et je remarque qu’il a plus de facilite a lire de cette facon que la facon que je connaisse en francais et c’est pourquoi je recherche un livre en fancais avec cette methode pour lui aprendre a lire en francais

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