Depuis des années, des milliers de migrants clandestins meurent aux portes
de l’Union. Le mois dernier, ce sont au moins 11 jeunes Africains noirs
qui ont été tués par la police marocaine en voulant passer
en Espagne. Après l’émotion, c’est toujours la même
question. Quelle politique d’asile et d’immigration pour notre
Union ?
Photo: Belga |
Trouver refuge ailleurs quand on est menacé dans son pays est un droit
pour chaque habitant de la planète. C’est un droit reconnu par
l’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. et, bien sûr, appliqué par l’Union européenne.
Le réfugié doit faire une demande d’asile dès qu’il
arrive dans un pays de l’Union. Il peut devenir officiellement réfugié.
Et vivre légalement dans le pays de l’Union. Mais il y a peu d’élus
réfugiés pour beaucoup de demandes. Celles et ceux qui sont refusés
sont enfermés dans des centres spéciaux en attendant d’être
expulsés. Ils y retrouvent des clandestins, ceux qui n’ont pas
déclaré leur entrée dans l’Union.
Comme les pays de l’Union sont de plus en plus sévères
pour accorder le statut de réfugié, il y a beaucoup d’illégaux.
Alors, certains pays de l’Union mettent en règle ces clandestins
qui vivent depuis plusieurs années sur leur territoire. Seulement voilà,
trop de réfugiés, de candidats, de centres fermés, cela
fait tache surtout en période de chômage.
Sous-traitance
L’Union européenne protège donc de plus en plus ses frontières.
Elle demande aussi à ses pays voisins de le faire. Une sous-traitance,
en quelque sorte. Au sud de l’Italie, c’est la Libye. Au sud de
l’Espagne, le Maroc. Le mois dernier, au moins 11 jeunes Africains noirs
ont été tués en voulant entrer dans Ceuta et Melilla,
deux villes espagnoles en territoire marocain.
Ces Africains, curieux soldats aux pieds nus, maigres, à la peau noire…
Leurs armes? Des échelles bricolées pour monter à l’assaut
des grilles surmontées de barbelés qui protègent Ceuta
et Melilla, frontières de l’Union. Ils l’ont payé de
leur vie. Ils ne sont pas les seuls. Ils sont le symbolePersonne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple des dizaines de milliers
de migrants inconnus qui sont morts en voulant entrer dans l’Union européenne.
Que faire pour lutter contre cette immigration? On sait déjà ce
qui se fait. On creuse des fossés autour de Ceuta et Melilla. On rehausse
les grilles. On coupe les arbres des environs pour dégager la vue de
la police et mieux contrôler les immigrés. On se prépare à un
nouvel assaut.
La misère du monde
Tous les dirigeants sérieux et responsables de l’Union européenne,
de droite ou de gauche, savent que cela ne suffira pas. Ils savent que les
murs ne servent à rien ou s’effondrent un jour ou l’autre.
Ils savent que ce n’est pas cela l’idée de l’Europe,
de sa construction, de ses valeurs, de son idéal! Toutes les études
sérieuses sur les migrations dans le monde le disent. Car d’où viennent
ces Africains subsahariens, comme l’on dit, qui espèrent que le
Maroc ou la Libye ne seront qu’une étape vers l’Union européenne?
Dans les années 1980 et 1990, ils venaient de Somalie, du Soudan et
d’autres pays d’Afrique de l’est. Pays en guerre ou victimes
de sécheresse. Puis, il y a eu ceux d’Afrique centrale: Rwanda,
République démocratique du Congo, Burundi. Faut-il rappeler le
génocide rwandais et les guerres civiles de cette région du monde
? En 2002, c’est la guerre en Côte d’ivoire. Un pays qui
accueillait beaucoup de réfugiés d’Afrique de l’ouest:
Sierra Leone, Liberia, Mali, Ghana…
«
Nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde …», a dit,
il y a longtemps, un ancien ministre français. On ne cite jamais la
fin de la phrase : «… mais il faut en prendre fidèlement sa
part» ! Pour en prendre fidèlement sa part, l’Union européenne
doit tenir compte de son histoire et de celle de l’Afrique, des inégalités économiques
et des problèmes de société qu’il y a ici et là-bas.
Quel beau débat pour l’Europe ! Mais quelle longue marche! En
attendant faut-il laisser mourir des femmes, des hommes et des enfants aux
portes de l’Union.
Thierry Verhoeven
Une réponse
…500000 chômeurs en Belgique…plus les allocataires sociaux, les prépensionnés, les mutuellistes,…ajoutez – y encore les réfugiés politiques et autres réfugiés économiques…sans parler des clandestins…
…Ouvrez toutes grandes les portes de l’Union Européenne, laissez donc entrer toutes ces personnes dont la plupart sont illettrées et ne seront JAMAIS chez nous que des assistés à vie…
…Bien sûr que nous vivons mieux que la plupart des citoyens de cette planète mais nous le devons à nos pères et grand-pères, qui ont travaillé comme des esclaves pour nous donner, à nous, leurs enfants et petit-enfants, une vie meilleure…
…Il faut arrêter de dilapider les deniers publics dans ces puits sans fonds que sont les aides tous azimuts…
…Il n’exite pas de fatalité à la misère, aucun pays n’est né riche ou pauvre, le plus courageux émergera toujours…
…Regardez la Chine, pas de pétrôle, peu de matières premières, 1,5 milliards d’individus, en plein boom économique…
…Regardez l’Afrique, le Proche-Orient et le Moyen-Orient, du pétrôle à profusion, des matières premières plein le sous-sol, mais la population la plus pauvre du monde…
…Aide-toi et le Ciel t’aidera…