mercredi 15 mai 2024

L’ESSENTIEL L’information simple comme bonjour

L’Afrique du Sud avance…


Nelson Mandela est resté 27 ans en prison à
cause de son combat contre l’apartheid — Photo: Belga

 

Dix ans après la fin de l’apartheid,
l’Afrique du Sud dresse un bilan sur la situation du pays. D’énormes
progrès ont été faits. Mais les chiffres du Sida sont terrifiants
et les inégalités sociales importantes. Le Président Thabo
Mbeki a été réélu le mois dernier. Il a encore du
travail…

Le 27 avril 1994 est une date importante dans l’histoire
de l’Afrique du Sud. Ce jour-là, l’apartheid a pris fin au
grand soulagement de tous les démocrates. Cette politique raciste installée
dans le pays entre 1948 et 1994 traitait inégalement les individus en
fonction de la couleur de leur peau. Les Blancs étaient privilégiés
par rapport au reste de la population: les Noirs, les métis et les Indiens.
Ainsi, durant l’apartheid, seuls les Blancs pouvaient voter, posséder
des terres cultivables et occuper des postes de travail importants. Le 27 avril
1994, c’est également le jour des premières élections
multiraciales. Elles ont permis à Nelson Mandela d’accéder
au pouvoir. Cet homme est le leader incontesté
de la lutte anti-apartheid. Il a été emprisonné durant
27 ans à cause de ses idées.

ANC en hausse

Depuis la fin de l’apartheid, dix ans ont passé. Le 14 avril
2004, les Sud-africains se sont rendus aux urnes. Le Congrès national
africain (ANC) a remporté les élections législatives et
provinciales. Les parlementaires élus par la population ont ensuite désigné
Thabo Mbeki pour diriger l’Afrique du Sud. Cet homme a succédé
à Mandela en 1999. Il entame maintenant un second et dernier mandat
à la tête du pays.

Par rapport aux élections de 1999, le taux de participation était
en légère baisse: 70% des inscrits se sont rendus aux urnes pour
voter. Malgré tout, la victoire de l’ANC est écrasante.
Le parti de Nelson Mandela et de Thabo Mbeki a obtenu pratiquement 70% des voix.
C’est encore mieux qu’en 1999 et 1994. Résultat: l’ANC
dispose donc d’une majorité des deux tiers à l’Assemblée
nationale. Grâce à cela, ce parti à la droit de modifier
la Constitution.

Par ailleurs, la victoire de l’ANC au niveau provincial lui permet également
de gouverner les neufs provinces du pays. Les autres partis ont donc dû
se contenter de maigres scores. L’Alliance démocrate (droite libérale)
est arrivée seconde, avec 12,5% des voix. Ces voix proviennent principalement
des électeurs Blancs. En troisième position, l’Inkatha,
parti à dominante zoulou, remporte 6,4% des suffrages. Enfin, l’ancien
parti de l’apartheid, le Nouveau parti national (NNP), disparaît
petit à petit puisqu’il n’a obtenu que 2% des votes.

Défis à venir

En dix ans, des progrès considérables ont été
accomplis en Afrique du Sud. Des millions de logements ont été
construits, neuf millions de foyers ont obtenu l’accès à
l’eau potable et 2 millions à l’électricité.
Le gouvernement de l’ANC a supprimé la peine de mort et veillé
au respect de la liberté d’expression. Il a aussi protégé
les droits des homosexuels. Malgré le travail déjà réalisé,
le Président Thabo Mbeki et son parti ont encore du pain sur la planche.

En effet, près de 40% de la population active est actuellement au chômage.
Le taux de criminalité est en nette augmentation. Les inégalités
sociales sont toujours présentes: presque une personne sur deux vit en
dessous du seuil
de pauvreté
. L’épidémie du Sida touche plus de
5 millions de personnes et aucune politique de lutte contre la maladie n’est
réellement mise en place. Cependant, les 45 millions de Sud-africains
(dont 79% de Noirs et 9,6% de Blancs) gardent espoir. Leur pays est un modèle
à suivre au sein du continent africain, notamment au niveau de la démocratie
et des progrès économiques…

Céline Teret

8 réponses

  1. je trouve sa injuste, pourquoi nous les blanc on tue les noirs. Il doivent avoir les même lois que les blanc!!!!!

    !!! INJUSTICE CALIFICATIF!!!!!!

  2. …ou recule, suivant les critères…

    Tout condamnable que pouvait être l’apartheid, personne ne pouvait nier que le niveau économique de l’ancienne Afrique du Sud était plus reluisant que l’actuel…

    Sida, criminalité, chômage,…ont explosé suite à la chute des dirigeants  » blancs « .

    Un pays qui auparavant s’auto-suffisait malgré ou grâce à l’apartheid, n’est plus aujourd’hui qu’un pays africain comme tant d’autres, en éternelle
     » voie de développement « .

    Ne recherchez dans mes propos aucun racisme, mais la lecture objective de fais avérés…

  3. J’ai lu quelqu un qui disait que depuis la chute des « blancs » l’afrique du sud n’est plus qu’un pays africain parmi les autres…etc…
    faut pas oublié qu’en apartheid, il y avait juste 4 millions de blancs qui se partageaient les richesses. Toutes etude menées disait, pays riche, pas bcp de pauvres, alors qu’il y avait plus de 20 millions de noirs dontune grande majorité pauvre ( meme dans la misere ). Maintenant qu’il faut considéré tout le monde, c’est sur que ca donne un coup de frein…et fait baisser la moyrenne…

    Pour avoir été la bas, je dis que le pays peut aller de l’avant et n’avoir rien du tout absolument rien n’a envier a l’europe ou les etats-unis…

  4. c’est répuniant car de l’apartheid est né le racisme malgré ce que les gens disent le racisme continu il est juste maquillé par l’hypocrisie que faut-il faire pour que ça cesse??!!!!

  5. bah je suis noire et jai appris malheureusemen ke ds la vie c la domination des plus forts (blancs) sur les plus faible (noirs).mais nous les noirs keskon fait pour changer les choses??comme il nya plus de nelson mandela,martin luther king, aimé cesaire…pour militer pr notre cause, on sarrete. il faut dabor essayer de fair bouger le choses, c’est à dire ne plus tendre la main vers les pay extérieurs.on a tellemen de richess ms au lieu de les utilisé pour avance, on les DONNE aux autres et on recule.
    le complexe d’infériorité sera tjrs là et c un fait kon va devoir assumé…

    VIVE LE NOIR,LE BLANC;LE JAUNE,LE ROUGE…mais…???

  6. Lamiaa, I dare you to have had the guts to get on a bus in Jerusalem during 2002 and 2003.Seriously. As snmeooe who actually lived in Jerusalem during those years, I can tell you, a suicide bombing every day is more than enough to make any country do anything to keep bombers from getting in. By the way, this wall exists only in 3 or 4% of the borders between Israel and the West Bank. The rest of the places are lined with fences, not a wall. The reason that the wall was put there and not in other places is that those places were the main spots from which suicide bombers infiltrated into Israel. That is the price a population pays for supporting terrorists.But your lament is not with the wall. It is with the fact that Israeli leaders did not sit down and waited for Israelis to die as you think they deserve.No man has a right to put a bomb on a bus. or in a cafe. or on a street.If you consider suicide bombings as a natural right, then check yourself and your perspective.

  7. L’espoir ,ils gardent espoir ,c’est magique ce petit mot là ,ce qui se passe en Afrique devrait faire réfléchir les Européens dans leur façon de voter.
    Les hommes luttant pour la paix,on les assassine,ceux qui prône la haine ,on les écoute bouche bée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos

Par son existence même, le site de l’Essentiel mène des actions pour encourager la lisibilité des textes écrits. Les articles du site www. journal-essentiel.be sont écrits dans un langage accessible à tous, quelque soit son niveau de lecture de départ. Et les mots incontournables sont expliqués dans un glossaire qui accompagne l’article. Mais le site s’inscrit aussi dans un combat plus large.

Articles récents
Students Block Sciences Po - Paris
De Columbia à Paris : pour Gaza !
image-2
Loi Frontex, le mauvais réflexe
image-1
Pour aller plus loin
Newsletter

Restez informé, inscrivez-vous à notre newsletter, c’est gratuit et utile !

Nous suivre