L’Australie a échoué en finale de "sa" coupe du monde (Photo: Belga)

Deux cent fois plus grande que la Belgique, l’Australie
est une île du
bout du monde. De ce côté-ci de la planète, ce pays lointain
fait surtout parler de lui grâce ses champions et aux événements
sportifs qu’il organise…

En 2000, l’Australie et plus particulièrement la ville de Sydney, avaient
accueilli les Jeux olympiques d’été. A l’époque, les Australiens
avaient été à la hauteur de l’événement et
avaient parfaitement organisé la plus grande compétition sportive
de la planète. Ils en avaient aussi profité pour faire découvrir
au monde entier l’histoire, la culture et les particularités de leur
pays.

Trois ans plus tard, c’était au tour de la Coupe du monde rugby de se
dérouler sur ce gigantesque territoire de 20 millions d’habitants. Durant
plus d’un mois, du 10 octobre au 22 novembre dernier, les vingt équipes
qualifiées pour l’événement s’étaient donné rendez-vous
sur cette île de l’Océan indien. 48 matches ont été joués,
dans plusieurs grandes villes du pays dont Sydney, Melbourne, Brisbane, Canberra,
Adelaïde, Perth… Au total, 1,8 millions de spectateurs se sont déplacés
pour assister aux matches. Un nouveau succès pour les organisateurs
australiens!

Victoire historique pour les Anglais

Au pays des kangourous, la fête aurait été plus réussie
encore si les joueurs australiens étaient parvenus à remporter
leur troisième titre de champion du monde. Mais lors de la finale de cette
5e Coupe du monde de rugby, les Wallabies ont été battus, de justesse,
par les Anglais. Le score de la rencontre: 17-20. A une minute de la fin des
prolongations, un drop de Jonny Wilkinson a donné la victoire aux Anglais.
Ce coup de pied du meilleur joueur de la planète a eu une conséquence
historique: après les titres remportés par la Nouvelle-Zélande
(’87), l’Australie (’91 et ’99) et l’Afrique du Sud (’95), l’Angleterre est devenu
le premier pays de l’hémisphère nord à remporter le trophée
de champion du monde.

Aujourd’hui encore, le monde du rugby est divisé en deux clans. D’une
part, les pays du Nord de la planète, représentés notamment
par l’Angleterre, la France, l’Ecosse, l’Irlande, le Pays de Galle… Et d’autre
part, les équipes du Sud du globe comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande,
l’Afrique du Sud, les îles Fidji… Au niveau du jeu, les équipes
de l’hémisphère Nord comme celles de l’hémisphère
Sud ont leurs propres caractéristiques. Depuis toujours, elles sont aussi
des rivales et aiment venir défier leurs adversaires sur leur terre. Vu
sous cet angle, la victoire des Anglais face aux Australiens a donc encore plus
d’importance…

D’une pelouse à l’autre…

Moins d’une semaine après la défaite de leurs rugbymen, un autre
grand rendez-vous sportif attendait les Australiens. Leur équipe de tennis
jouait la finale de la Coupe Davis face à l’Espagne. Et cet événement
avait encore lieu en Australie, à Melbourne. Cette fois, contrairement
au rugby, les Australiens étaient favoris. Et ce, notamment parce qu’ils
avaient pu choisir de jouer la rencontre sur un terrain en gazon. Or, cette surface
n’est guère appréciée des Espagnols qui préfèrent
la terre battue. Finalement, Lleyton Hewitt, Mark Philipoussis, Todd Woodbridge
et Wayne Arthurs ont permis à l’Australie de remporter la Coupe Davis
pour la 28e fois de son histoire!

Une fois cet événement terminé, l’Australie ne devrait plus
faire parler d’elle pendant un moment. Peut-être jusqu’à ce que
ses sportifs ressortent, une nouvelle fois, ce vaste pays de l’anonymat…

Anouck Thibaut