samedi 18 mai 2024

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La croissance économique pointe le bout du nez




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Photo: J.-L. Flémal

La crise économique qui dure depuis le début
de l’année 2001 est-elle en train de s’achever? Des signes
concrets indiquent que cela pourrait être le cas. Mais il faut rester
prudent…

Depuis 2001, la crise économique n’a pas cessé
de s’aggraver. Des milliers d’emplois ont été perdus.
Des entreprises et des PME
ont été fermées pour cause de faillite ou ont dû
se restructurer. Actuellement, les économistes remarquent des signes
d’espoir. Le principal indice est la remontée du Produit
intérieur brut
(PIB). En 2003, le PIB a augmenté de 1%.

Si le PIB augmente, c’est que la demande pour les produits
augmente elle aussi. Et ce n’était pas le cas ces derniers mois.
Depuis le début de la crise économique, le PIB n’avait pas
arrêté de dégringoler en Belgique. En 2001 et 2002, il a
été à peine positif. Cela signifie que la demande baissait
et donc que le pays était en crise. Pendant les périodes de crise,
les entreprises n’investissent plus et les citoyens préfèrent
économiser (s’ils le peuvent) plutôt que dépenser.
Ils agissent ainsi par prudence ou encore parce qu’ils n’ont pas
assez d’argent.

Des signes encourageants en Asie et aux USA

Autre signe encourageant: un sondage réalisé par la Banque nationale
de Belgique montre que les patrons et les commerçants sont optimistes.
Ce sentiment s’explique notamment par le fait qu’en Asie et aux
Etats-Unis, l’économie est déjà en forte reprise.
Là-bas, des entreprises achètent à nouveau les machines
et les équipements dont elles ont besoin. Les habitants consomment aussi
davantage de biens comme du matériel électro-ménager, des
voitures… Or, notre industrie profite de la reprise économique
en Asie et aux Etats-Unis puisqu’elle y exporte
davantage de produits. Résultat: notre production redémarre et
nos entreprises recommencent à gagner plus d’argent. Grâce
à cela, les patrons peuvent recommencer à investir dans de nouvelles
machines… Ils pourraient aussi cesser de licencier du personnel puisqu’ils
doivent produire plus.

Dans le même temps, les citoyens belges retrouvent aussi une certaine
confiance. Ils recommencent donc à faire des dépenses et à
consommer. Une enquête a d’ailleurs montré qu’en 2001
et 2002, en Belgique, la diminution des dépenses des citoyens est restée
assez faible. Pourtant, pendant ce temps-là, le chômage a augmenté
et les augmentations de salaire se sont fortement ralenties.

Un optimisme prudent

Avant 2001, l’économie mondiale était en pleine croissance.
A cette époque, on était tellement optimiste que même des
économistes et des spécialistes avaient cessé d’être
prudents dans leurs prévisions. Cette fois, ils ont retenu la leçon.
Ils ne devraient plus commettre la même erreur. Ils se disent optimistes,
mais ils ne croient plus au miracle. En effet, la reprise actuelle est encore
trop faible pour espérer que les entreprises engagent du personnel de
manière importante. On ne voit donc pas comment le chiffre de 550 000
chômeurs pourrait baisser en Belgique dans les prochains mois. De plus,
les PME ont beaucoup souffert et continuent de souffrir de la crise. Donc, elles
auront du mal à se redresser rapidement.

Par ailleurs, l’euro n’arrête pas de monter face au dollar.
Et cela a aussi une influence sur l’économie mondiale. En effet,
dans le monde, la plupart des paiements s’effectuent en dollar. Pour les
entreprises européennes, le fait que la monnaie américaine perd
de sa valeur a une conséquence importante. Cela veut dire que les produits
exportés coûtent plus de dollars. Donc, cela peut ralentir les
commandes internationales.

Différentes raisons laissent à penser que la crise économique
est derrière nous. On peut donc raisonnablement être optimiste,
mais pas euphorique

Marc Vandermeir


5 réponses

  1. C’est une excuse tout cela. La croissance et la crise ont bon dos… C’est les pauvres qui doivent faire des efforts quand c’est la crise, mais les riches, eux, ils s’en sortent sans problèmes. Les fruits de la croissance ne profitent qu’aux riches.

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