lundi 13 mai 2024

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PISA mesure les enseignements

Pisa n’est pas seulement le nom d’une ville italienne. Pisa, ce sont aussi les initiales du Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves. PISA est une enquête sur la qualité de l’enseignement. Tous les trois ans, on mène cette enquête auprès de jeunes de 15 ans dans les 30 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires.

En 2000, 32 pays ont participé à l’enquête PISA. 150 000 élèves dans plus de 4500 écoles avaient participé.
Mais depuis 2000, de plus en plus de pays ont participé à l’enquête PISA.
Au départ prévue pour les pays de l’OCDE, l’enquête s’est étendue à d’autres pays. Les pays intéressés par l’enquête doivent en faire la demande au secrétariat de l’OCDE. Le comité directeur de PISA accepte ou refuse en fonction de certains critères.
En 2003, 41 pays, soit 250.000 élèves dans répartis 10.000 écoles ont rejoint l’enquête.
En 2006, 61 états ont participé.
Ce sont essentiellement des pays d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique du Sud qui se sont ajoutés. Aucun pays d’Afrique ou d’Asie du Sud Est n’est présent dans l’enquête.
Pour accéder à la liste complète des pays participants et à plus d’informations sur l’enquête

Dans l’enquête PISA, on vérifie si les élèves sont capables d’appliquer dans la vie réelle ce qu’ils ont appris à l’école. Il y a des tests de lecture, de culture mathématique et de culture scientifique. Mais à chaque fois, on met l’accent sur un sujet par rapport aux autres. La prochaine enquête PISA se fera en 2009.
PISA met en relation les résultats des tests avec la manière dont le pays organise son enseignement, avec les particularités de l’école, le milieu social de l’élève et la manière dont l’élève considère le savoir.

En 2006, l’enquête PISA a mis l’accent sur les sciences. L’évaluation portait sur les connaissances scientifiques mais aussi sur les mathématiques et la compréhension de l’écrit. Les meilleures performances ont été relevées en Finlande. Les élèves du Canada, du Japon, de la Nouvelle Zélande ont aussi obtenu de très bons résultats. De manière générale, pour l’ensemble du pays, la Belgique affiche aussi de bons résultats supérieurs à la moyenne.

La Belgique : un des systèmes scolaires les plus inégalitaires

Mais cette enquête met en évidence une situation très alarmante.

Elle montre qu’en Belgique francophone, le milieu économique et social des élèves influence de manière déterminante ses résultats. Ce qui revient à dire que les élèves des familles pauvres vivent plus d’échecs scolaires que les élèves de familles riches. Mais cela ne veut pas dire que tous les élèves des milieux défavorisés ratent et que tous les autres réussissent.

Des écoles « ghettos »

L’enquête montre aussi que, dans certains pays, les résultats peuvent varier très très fort d’une école à l’autre. La Belgique fait partie de ces pays. Et on se rend compte aussi que ces variations sont liées au milieu socio-économique des élèves car les écoles sont fortement « ghettoïsées ». Ce qui veut dire que les élèves qui réussissent ont de très bons résultats et viennent pour la plupart de milieux favorisés et sont dans des écoles avec beaucoup d’ élèves du même milieu. Alors que ceux qui sont en échec sont dans des écoles où la majorité des élèves viennent de familles socialement ou culturellement défavorisées. D’autres pays comme les Etats-Unis, la France, le Luxembourg, l’Allemagne, la Hongrie sont aussi dans ce cas.

Certains pays sont parvenus à assurer la réussite scolaire des élèves, quel que soit leur niveau socio-économique. Ces pays sont la Finlande, le Canada, le Japon, l’Estonie, mais aussi l’Islande, la Norvège, la Suède, l’Espagne,…

Ces pays montrent qu’il est possible d’atteindre les deux objectifs de l’enseignement : la qualité et l’équité.

 

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