vendredi 26 avril 2024

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Manifestation nationale

Samedi, à Bruxelles, entre 20 000 et 25 000 personnes ont manifesté à l’appel des 3 grands syndicats de Belgique. Les rouges de la FGTB, les verts de la CSC et les bleus de la CGSLB.

La manifestation a donc eu un certain succès. Pourtant, ce n’était pas très facile d’aller à Bruxelles. Le syndicat indépendant des conducteurs de train avait appelé à la grève pour des augmentations de salaire. Le trafic était donc perturbé. Cela n’a pas découragé les délégués syndicaux et les militants. Il faut dire que les mots d’ordre de la manifestation étaient simples, évidents et nécessaires en cette période de crise politique. Les syndicats manifestaient pour : une sécurité sociale fédérale forte, une augmentation du pouvoir d’achat et une fiscalité plus juste.

Pour une sécurité sociale fédérale forte 
La sécurité sociale est un mécanisme de redistribution. Elle est financée en grande partie par les cotisations sur les salaires. C’est donc un salaire mais qui ne va pas directement dans la poche du travailleur. C’est un salaire indirect qui sert à payer les soins de santé, les allocations de chômage, les pensions, de toutes et tous. Depuis la fin de la 2e guerre mondiale, la sécurité sociale est généralisée. Elle protège les habitants du pays contre les risques sociaux. Tous les habitants du pays qu’ils vivent en Flandre, en Wallonie ou à Bruxelles. C’est pour cela qu’elle est fédérale. Depuis quelques années, on parle de plus en plus de la régionalisation de la sécurité sociale. Dans certains secteurs, les cotisations flamandes ne seraient donc redistribuées qu’aux Flamands, les cotisations wallonnes aux Wallons. Pour les syndicats, cette régionalisation est contraire à la solidarité qui est à la base de la sécurité sociale.

Pour une augmentation du pouvoir d’achat 
Les prix de l’énergie et de certains aliments augmentent. Cela crée une baisse de pouvoir d’achat. Les syndicats proposent donc des mesures immédiates. Par exemple, permettre aux personnes qui ont un revenu de maximum 20 000 euros par an de bénéficier du Fonds social mazout. Ou encore, de donner un chèque-chauffage (comme en 2005) payé avec les bénéfices énormes des entreprises pétrolières et de la multinationale Electrabel-Suez.

Pour une fiscalité plus juste
L’Etat pourrait aussi baisser la taxe TVA sur l’électricité, le mazout et le gaz. Cette taxe payée par le consommateur est de 21% comme pour les produits de luxe. Les syndicats proposent aussi un crédit d’impôt pour les faibles et moyens revenus. Le salaire minimum brut est de 1 341 euros par mois. La FGTB, par exemple, propose une diminution d’impôt pour les salaires allant de 80% à 250% du salaire minimum. C’est-à-dire pour des salaires allant de 1 073 euros bruts à 3 552 euros bruts par mois. Les diminutions d’impôt iraient de 40 à 83 euros par mois.

Après manif’
Après la manifestation, les syndicats ont rencontré le toujours Premier ministre Guy Verhofstadt. Apparemment, Guy Verhofstadt est d’accord pour une amélioration des bas salaires et des allocations sociales. Les syndicats et les patrons se sont rencontrés ce lundi après-midi pour en discuter.

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