Plusieurs milliers de Russes ont manifesté ce week-end contre la politique du président Vladimir Poutine. Ces «marches du désaccord» étaient organisées par L’Autre Russie. C’est un mouvement qui rassemble une partie de l’opposition à la politique de Poutine. L’Autre Russie réunit plusieurs tendances politiques : des libéraux mais aussi une partie de l’extrême gauche radicalepartis et mouvements les plus à gauche en politique, plus à gauche que les partis socialistes. L’ancien champion du monde d’échecs, Garry Kasparov est un des dirigeants du mouvement.
Les marches étaient prévues samedi à Moscou et dimanche, à Saint-Pétersbourg. Ces manifestations étaient interdites. Alors qu’une «marche de l’accord» organisée par des partisans de Poutine avait été autorisée.
Samedi, à Moscou, la police a violemment empêché les manifestants anti-Poutine de défiler. 9 000 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés. Les manifestants ont reçu des coups de matraques. Même des journalistes étrangers ont été maltraités. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées. Il y avait parmi ces personnes arrêtées, l’ancien champion du monde d’échecs, Garry Kasparov. Il a été retenu dans un commissariat pendant plusieurs heures. Il a été condamné à payer une amende de 1.000 roubles.
Comme Garry Kasparov était retenu prisonnier samedi, il n’a pas pu se rendre dimanche à l’autre marche prévue à Saint-Pétersbourg. A Moscou comme à Saint-Pétersbourg, les manifestants scandaient « Kasparov, Kasparov ! », « La Russie sans Poutine ! », « A bas le pouvoir des Tchékistes ! ». Les Tckékistes étaient les membres de l’ancienne police politique, la Tchéka. « Fascistes ! », criait la foule aux forces de l’ordre. L’Autre Russie avait déjà organisé des « marches du désaccord » à Saint-Pétersbourg le 3 mars et à Ninji-Novgorod, le 24 mars. Le pouvoir avait aussi interdit ces marches et arrêté des manifestants. L’Autre Russie dénonce le pouvoir autoritaire du président Poutine et la perte de libertés en Russie. Si la situation est très tendue, c’est aussi parce que les Russes vont bientôt voter. Dans huit mois, ils vont élire les députés qui iront au Parlement. Et dans un an, ils éliront un nouveau président. A suivre.