150.000 élèves de la Communauté française vont passer cette semaine un test pour évaluer leurs résultats en lecture. Ce test a fait des remous. En effet, certains des textes qui seront proposés ont provoqué la colère de parents et d’enseignants. Certains voulaient retarder les tests ou même les annuler. Mais finalement, les tests auront bien lieu. La Ministre Arena a en effet souligné l’importance de cette évaluation externe. "Question par question, les enseignants recevront les résultats de leurs élèves par rapport à l’ensemble de la Communauté française. Cela les aidera à évaluer leur enseignement et, le cas échéant, à ajuster le tir." Quant aux textesqui ont fait scandale, la Ministre parle « d’un choix malheureux ».
Le premier texte s’appelle la "Rédaction" tirée du livre "Encore des histoires pressées" du Français Bernard Friot et le deuxième texte est "Nettoyage à sec", extrait du livre"Les ours n’ont pas de problème de parking" de Nicolas Ancion. « Rédaction » sera proposé aux enfants de 5e primaire. Ce texte raconte l’histoire d’un enfant qui, pour avoir des bonnes notes à sa rédaction, provoque des incidents puis des accidents graves dans son entourage. « Nettoyage à sec » sera proposé aux élèves de deuxième secondaire. Ilcommence par un hold-up raté fait par des amateurs.
Certains enseignants et certains parents reprochent à ces textes « d’alimenter la violence scolaire et d’être dénués de sens moral. »
D’autres pensent que cette réaction est exagérée. En effet, la plupart des jeunes élèves de cinquième année font la différence entre réalité et fiction plus facilement que leurs parents. Et depuis toujours, les histoires qui plaisent aux enfants sont féroces. La cruauté des contes de Grimm, de Perrault ou d’Andersen sont utiles dans une formation. Cela a été prouvé. Pour grandir, les enfants se nourrissent de ces récits-là. Et pas de textes qui plaisent aux ligues de vertu.
En attendant, on n’a pas parlé de ce que l’on attend de ce test. Il doit permettre de mieux connaître les faiblesses de compréhension à la lecture des enfants en Communauté française. Mieux connaître les faiblesses et donc améliorer l’enseignement. N’est-ce pas ça qui est réellement important ?