Suite au tragique fait divers qui a coûté la vie à un
jeune de 17 ans, on est à la recherche d’idées pour faire
diminuer la violence et l’insécurité. Parmi celles-ci,
l’idée de réinstaurer un service civil
ouvert aux jeunes. L’idée n’est pas neuve. SOS jeunes mène
ce projet avec des jeunes depuis 2001.
Des jeunes travaillent pour la collectivité durant une année – Photo: Solidarcité |
Le projet «Solidarcité» a été créé par
l’asblAssociation sans but lucratif, qui ne fait pas de bénéfices SOS Jeunes. Celle-ci travaille dans le domaine de l’Aide à la
Jeunesse et de la Jeunesse en général. Elle a lancé en
2001 ce nouveau projet d’«année citoyenne». Cette idée,
elle ne l’a pas inventée mais elle a le mérite de l’avoir
rendu concrète. Depuis 2001, des jeunes âgés de 16 à 25
ans peuvent s’engager dans une année citoyenne, au service de
la collectivité. Ces garçons et ces filles sont de cultures et
de milieux différents. Ils sont diplômés ou non. Ils sont étudiants,
chômeurs, minimexés. Belges ou étrangers.Ils s’engagent
volontairement à consacrer neuf mois de leur vie à réaliser
en équipe un projet. Ce projet les amène à se mettre au
service de la collectivité. Durant ces neuf mois de projet, ces jeunes
seront aussi formés et orientés dans leur vie sociale et professionnelle.
Un temps sera également consacré à leur développement
personnel.
Solidaires entre eux, attentifs aux autres
Dans « Solidarcité », il y a « solidaire ».
Et « cité ». A travers cette année, le
jeune va apprendre à se sentir solidaire, tout d’abord du groupe
dans lequel il travaille. Mais aussi de la «cité», la société dans
lequel il mène son projet. Il pourra se montrer citoyen, concrètement
de façon active et dynamique. Se sentir utile. Les chantiers ne manquent
pas, ici et même à l’étranger: remettre en état
le local d’une asbl, faire une animation dans un home, aider une association à déménager,
proposer des animations vidéo…
Au cours de cette année, le jeune aura l’occasion de rencontrer
d’autres jeunes qui sont d’une origine sociale ou culturelle différente
de la sienne. Il développera avec eux une solidarité pour
réaliser un projet utile à la collectivité. C’est
cela, l’idée de base de Solidarcité.
Un cadre de vie
L’année citoyenne commence en octobre et se termine aux vacances
de Pâques. Les jeunes candidats peuvent se présenter à une
séance d’informations organisée dans les locaux de Solidarcité.
Ils peuvent se porter volontaires pour l’année citoyenne. Parmi
ces jeunes, Solidarcité s’attachera à donner une chance
aux jeunes les plus fragiles. Il veillera toutefois à créer un
groupe mélangé. Un groupe qui mêle filles et garçons,
jeunes étudiants, jeunes chômeurs. Un savant dosage pour que le
groupe regroupe des jeunes très différents et fonctionne bien.
Alors ? Une année au service des autres ? Pourquoi pas ?
Mais comment faire quand on n’a pas les parents derrière soi et
pas de moyens de subsistance. Durant cette année, le jeune conserve
ses droits au chômage ou au revenu d’intégration. De plus,
il perçoitOrganisation internationale du travail, organisation de l'ONU chargée de "développer des politiques pour favoriser des conditions de travail décentes pour les hommes et les femmes." 10€ par jour, qui ne seront pas pris en compte dans
le calcul de ses allocations sociales.
Et ça marche !
En 2003, le GERME, département de l’Institut de sociologie de
l’ULB, Solidarcité a mené une recherche action sur ce projet.
Il s’agissait d’évaluer comment une année de service
citoyen » pouvait aider des jeunes en grande difficulté à trouver
leur place dans la société. Et dans quelle mesure ce programme
permet de lutte contre les incivilités.
Sans aucun doute, ce projet aide les jeunes à construire, en se construisant…
Marie Thomas
Solidarcité
www.solidarcite.be
Responsable: M Benoît De Decker
Email: contact@solidarcite.be
Tel: 02/503.20.45
B-1050 Bruxelles
Intéressé? Solidarcité organise des séances d’information
dans ses locaux les 29/05, 12/06,19/06, 26/06, 03/07, 04/09, 11/09, 18/09nà 17h00