A Kyoto, en 1997, 159 pays s’étaient rencontrés pour parler du réchauffement climatique. Cette conférence a débouché en 1998 sur le protocole de Kyoto. Les pays industrialisés se sont engagés à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone pour 2012. A la Conférence de Copenhague, en décembre 2009, un nouvel accord doit être trouvé pour faire suite, en 2012, au protocole de Kyoto. Etat des lieux en Europe entre Kyoto et Copenhague.
La terre se réchauffe. Les gaz à effet de serre sont considérés comme la cause principale du réchauffement climatique des cinquante dernières années. A Kyoto, 38 pays industrialisés s’étaient engagés à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone pour 2012. Ils avaient prévu de les réduire de 5,2 % par rapport aux émissions de 1990.
Quinze pays de l’Union avaient même été plus loin. Ils s’étaient engagés à réduire pour 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre de 8 % par rapport à 1990. 2012, c’est demain. Beaucoup d’observateurs pensaient que ces pays de l’Union n’arriveraient pas à tenir leurs promesses… Mais bonne nouvelle, tous les Etats membres sauf l’Autriche y arriveront sans problème.
De très bien à satisfaisant
Certains pays de l’Union ont même déjà réduit leurs émissions au–delà de ce qu’ils avaient promis : la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède et la Grèce. Les autres pays respecteront leurs objectifs, sans plus. Ainsi, en 2012, la Belgique devrait arriver à réduire ses émissions d’un peu plus que son objectif de 7,5 %.
L’AEE, Agence européenne de l’Environnement pense que l’on pourrait arriver, si les pays mettent en œuvre toutes les politiques et les mesures annoncées à réduire les émissions de plus de 13 % pour 2012. De plus, les derniers chiffres ne tiennent pas compte de la crise économique de 2008. Ce ralentissement de l’économie a fait baisser les émissions de CO2 et cela n’apparaît pas encore dans les calculs officiels.
Toujours selon le rapport de l’AEE, l’Union européenne devrait donc sans trop d’efforts réussir à réduire ses émissions de 20 % pour 2020.
Dans l’ensemble, la Belgique a plutôt de bons résultats. Mais ce sont surtout les secteurs industriels qui ont réduit leurs émissions ces dernières années. L’industrie, la chimie, la production d’électricité sont devenus plus propres. Par contre, les transports et les bâtiments (logements et bureaux) ont chacun augmenté leurs émissions d’environ 30% depuis 1990.
Aller plus loin
L’AIE, Agence internationale de l’énergie reconnaît que l’UE a bien travaillé pour lutter contre le changement climatique. Mais elle souligne qu’il reste beaucoup à faire pour limiter la hausse des températures de la planète à 2 °C.
Les bons résultats devraient donc encourager l’UE et tous les autres pays à aller plus loin au moment de conclure un accord à Copenhague.
Les 27 pays de l’Union ont annoncé qu’ils pourraient s’engager à réduire leurs émissions jusqu’à 30 % si l’accord de Copenhague est jugé « satisfaisant ».