samedi 27 avril 2024

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4 cartes pour gagner

La Belgique est un pays riche. Et pourtant, un habitant sur sept est pauvre. Chez nous, on considère comme pauvre une personne seule avec un revenu de 860 euros par mois. Ou encore une famille composée de 2 adultes et 2 enfants avec moins de 1 800 euros par mois. Les personnes les plus touchées par la pauvreté ? Les familles monoparentales et les personnes de plus de 65 ans.
Un revenu insuffisant, cela signifie des difficultés à se nourrir, à s’habiller et à se chauffer correctement. Cela veut souvent dire aussi un logement insalubre, des problèmes de santé et de solitude, des difficultés à trouver un emploi, à envoyer les enfants à l’école…

En un mot, la pauvreté, c’est la négation des droits humains fondamentaux.

Dans les communes, Régions, Communautés ainsi qu’au niveau fédéral, on prend depuis quelque temps déjà des initiatives pour lutter contre la pauvreté. Il y a aussi des organisations, des associations actives dans ce domaine.

Mais pour améliorer les résultats de toutes ces actions, il faut une véritable politique concertée axée sur la pauvreté. Un ministère de l’Intégration, un Secrétariat d’Etat à la lutte contre la pauvreté ont été créés. Et un Plan fédéral de Lutte contre la Pauvreté a été mis en route. Ce Plan s’appuie sur une collaboration étroite entre tous les ministres. Chacun d’entre eux doit apporter sa pierre pour réduire la pauvreté dans notre pays.

Pour gagner la bataille contre la pauvreté, le Plan fédéral s’appuie sur quatre atouts.

1. Un baromètre interfédéral de la pauvreté
La ministre de l’Intégration sociale et le Secrétaire d’Etat à la lutte contre la pauvreté ont mis en place cet outil pour mesurer les progrès de la lutte contre la pauvreté dans notre pays.

2. Un vrai dialogue avec les pauvres eux-mêmes
Le Plan s’appuie sur la participation des pauvres eux-mêmes. Dans toutes les régions de Belgique, les pauvres ont la parole dans de nombreuses associations, regroupées en réseau. En Flandre, c’est le Vlaams Netwerk van Verenigingen waar armen het woord nemen. En Wallonie, c’est le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté. Et à Bruxelles, il y a le Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté. Ces trois réseaux régionaux ont créé le Réseau belge où les pauvres prennent la parole. D’autres associations existent aussi à côté de celles des réseaux. De plus, des «experts du vécu» ont été engagés au sein de diverses administrations. Ces personnes ont elles-mêmes connu la pauvreté. Elles font le lien avec les gens qui vivent dans la pauvreté. Elles formulent des conseils pour améliorer la communication et rendre l’information plus accessible.

3. La mobilisation de tous
Un accord de collaboration a été conclu entre les différents gouvernements de notre pays pour harmoniser les mesures et les renforcer. On a mis sur pied la Conférence Interministérielle où tous les ministres se concertent. Et on a créé le Service de Lutte contre la Pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale pour favoriser la synergie entre les différents niveaux de pouvoir. Il organise aussi la concertation avec les différentes administrations, les CPAS, les communes, les provinces et les associations.

4. L’Europe,partenaire de la lutte contre la pauvreté
La Belgique assumera la présidence de l’Union européenne en 2010. Et 2010 sera également l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. C’est une occasion de ramener au premier plan la lutte contre la pauvreté. En effet, la Belgique est pionnière en la matière. La méthode du dialogue que la Fondation Roi Baudouin a utilisé pour réaliser le rapport général sur la pauvreté en Europe, avait été considérée à l’époque comme «best practice». C’était aussi la Belgique qui, en 2001, avait commencé à organiser chaque année une rencontre européenne entre gens qui vivent dans la pauvreté. Cela se poursuit.

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