La grammaire est l’ensemble des règles, écrites et orales, d’une langue. Les grammairiens sont des personnes qui l’étudient, la décrivent et l’enseignent. Car, le français d’aujourd’hui est bien éloigné de la « langue françoise » étudiée à la Cour du Roi de France au 16e siècle. De même, on ne parle pas le même français à Bruxelles ou à Dakar, dans la rue ou dans un ministère… Parmi les grammairiens belges connus et reconnus, nous devons rendre hommagegeste de respect à Maurice Grevisse et à Joseph Hanse.
Maurice Grevisse
En effet, Maurice Grevisse est le grammairien le plus célèbre de la francophonieToutes les personnes qui ont le français comme langue, qui sont donc francophones. Né à Rulles en 1895, la tradition paternelle voulait qu’il y reprenne la forge. Il deviendra le « forgeron de la langue française ». Il est instituteur, puis régent. Il apprend seul le latin et le grec. Tout en continuant d’enseigner, il suit des cours de philologie classique à l’Université de Liège. Il devient « docteur » dans cette matière. Tous ses loisirs sont consacrés à la rédaction d’une grammaire française pour ses élèves. « Le Bon usage » paraît en 1936. Constamment rééditée depuis, cette « bible » du français est considérée comme la meilleure grammaire française dans tous les pays francophones. Grevisse a consacré son existence à l’étude de la langue française chez divers auteurs connus et en a décrit l’usage. De 1967 à sa mort en 1980, il a siégé au Conseil International de la Langue française. Aujourd’hui, son gendre André Goose, grammairien également, continue d’actualiser et de rééditer « Le Bon Usage ».
Et Joseph Hanse
Le deuxième spécialiste du français en Belgique, Joseph Hanse (1902 – 1992) est également « docteur en philosophie et lettres » à l’Université Catholique de Louvain. Professeur et artisan, amoureux de sa langue, il passe sa vie à observer la façon dont les gens s’expriment. Ses observations ont été notées sur des fiches pendant plus de cinquante ans. Du « Dictionnaire des difficultés grammaticales et lexicologique » de 1949 au « Nouveau Dictionnaire des difficultés du français moderne » (1983), le grammairien wallon est reconnu par tous les spécialistes et par tout le public francophone. Il est aussi un des premiers à créer un « championnat national d’orthographe », qui sera « copié » en France.
Voir aussi Les mots décollent et Autour de la langue