Du 7 au 18 décembre, l’Organisation des nations unies organise un sommet mondial sur le climat à Copenhague. La plupart des dirigeants des pays du monde seront présents. Ils devront annoncer des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Et particulièrement, prendre des engagements pour diminuer les émissions de gaz carbonique.
Tout le monde se dit de bonne volonté, mais personne ne veut être trop naïf. Le raisonnement de beaucoup de dirigeants est : si j’engage trop mon pays et que les autres pays ne suivent pas, je risque de ne plus être compétitif et de mettre à mal mon économie. Chacun essaie donc d’obliger l’autre à un maximum d’efforts avant de s’engager plus. L’Union européenne a déjà fait pas mal d’efforts pour réduire ses émissions de gaz carbonique. Et l’Union est prête à faire de nouveaux efforts au sommet de Copenhague.
Réduire les émissions de combien?
Les 27 Etats de l’Union se sont engagés à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020, en comparaison avec le niveau de 1990. Ils sont même prêts à aller jusqu’à 30% en moins si l’accord de Copenhague est jugé «satisfaisant ». Et pour que l’accord soit « satisfaisant », il faut que les autres pays gros émetteurs de gaz carbonique s’engagent, eux aussi. La Chine et les Etats-Unis sont les 2 plus gros émetteurs de gaz carbonique de la planète. Le président des Etats-Unis, Barak Obama, propose une baisse de 17% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport aux émissions de 2005. Puis une baisse de 30% d’ici 2025 et une baisse de 42% d’ici 2030. La Chine a annoncé aussi ses efforts. La Chine s’engage à diminuer son « intensité carbonique » de 40 à 45% d’ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Ce n’est pas la même chose qu’une réduction directe des émissions de gaz carbonique. Mais c’est quand même un effort.
La Chine fera-t-elle plus ?
L’Union européenne a salué cet effort mais encourage la Chine à faire plus. Lors du sommet UE-Chine, lundi dernier, le représentant de l’Union a déclaré : "Le défi du climat (…) ne peut être relevé sans que la Chine prenne un rôle de leader et accepte sa responsabilité. Les contributions mondiales mises sur la table pour réduire (les émissions) ne sont pas suffisantes pour limiter la hausse des températures à deux degrés, (…) davantage doit être fait". Si les dirigeants chinois ont annoncé pour la 1ère fois des chiffres sur la future diminution de l’« intensité carbonique » du pays, ils rappellent que la Chine reste loin derrière les pays développés en émission cumulée de gaz à effet de serre. Le développement industriel de la Chine est récent par rapport aux pays occidentauxEtats-Unis(+Canada) et les pays d'Europe de l'Ouest. Et la Chine compte 1,3 milliard d’habitants.
Thierry Verhoeven