Les spams, ou pourriels, ces courriers indésirables qui envahissent nos boîtes aux lettres électroniques, nous font perdre beaucoup de temps. Mais ce n’est pas tout. Selon un rapport commandé par la société McAfee, le spam crée aussi beaucoup de pollution. En 2008, 62 milliards de pourriels ont été envoyés dans le monde.
Il a fallu de l’énergie pour créer, envoyer, recevoir, stocker et consulter ces messages électroniques inutiles. Selon le rapport, les spams ont consommé 33 milliards de kilowatts-heure au cours de l’année 2008. C’est-à-dire l’électricité que 2,4 millions de foyers américains consomment en un an. Et les spams sont donc responsables d’autant d’émissions de gaz à effet de serre que 3,1 millions de voitures…
80% de toute l’énergie des spams est consommée pour trier, afficher et supprimer ces messages, ainsi que pour rechercher des mails "valables" bloqués par erreur par les filtres anti-spams.
D’après le rapport, ces filtres anti-spams sont utiles mais c’est bien plus efficace d’attaquer le problème à la source. Un exemple ?
Le fournisseur d’hébergement web McColo était connu pour contribuer de façon importante aux spams. Il a été fermé en novembre 2008. Résultat ? Du jour au lendemain, on a diminué de 70% le volume mondial des spams ! C’est comme si on avait retiré d’un seul coup 2,2 millions de voitures de la circulation.