Il y a une bourse du CO2
L’idée est venue des Etats-Unis. Elle a été reprise notamment par la Commission européenne. On peut vendre et acheter le droit de polluer. C’est un marché pour les industries qui émettent beaucoup de CO2. Les industries qui produisent de l’électricité, du ciment. Des industries chimiques, ou sidérurgiques. Le principe est simple. Pour atteindre les objectifs de diminution de CO2 du protocole de Kyoto, on fixe à des entreprises un quota de tonnes de CO2 à ne pas dépasser. Si une entreprise rejette moins de CO2 que son quota, elle peut revendre ses tonnes de CO2 non utilisées à d’autres entreprises qui ont dépassé leur quota. Et si elle rejette plus de CO2 que son quota, elle fait l’inverse : elle achète un «permis de polluer» supplémentaire à une autre entreprise. On évalue ce commerce mondial du carbone à 60 milliards de dollars en 2007.
En Californie, Schwarzie lutte contre le réchauffement
Les Etats-Unis sont un peu frileux dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, la Californie veut montrer l’exemple. La Californie est l’Etat le plus peuplé, le plus riche des Etats-Unis. La Californie est aussi l’état des Etats-Unis qui pollue le plus : 10% du total de CO2 rejeté par les Etats-Unis. Le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger veut ramener les émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990 d’ici à 2020. Et il veut les faire baisser de 80% d’ici 2050. La Californie collabore avec le Royaume-Uni pour développer des technologies plus propres et efficaces économiquement.
Charleroi s’offre un bilan carbone
On a sonné l’alarme ! «La maison brûle et nous regardons ailleurs» a déclaré Jacques Chirac en 2002 au Sommet de la Terre de Johannesburg en Afrique du Sud. Il ne faut pas paniquer pour autant et faire n’importe quoi en voulant sauver la planète. Pour agir, il faut s’informer et comprendre. Le citoyen a un rôle à jouer. Mais les industriels et les pouvoirs publicsL'Etat, le gouvernement, les administrations doivent prendre leurs responsabilités. Les représentants des Etats font de grandes réunions internationales. Les pouvoirs locaux et régionaux ont aussi un rôle à jouer. Ils peuvent se servir d’outils comme le «bilan carbone» Ce bilan a été mis au point par une agence publique française de l’environnement. Le «bilan carbone» permet de compter la quantité de gaz à effet de serre qui est rejetée sur un territoire donné. Toutes les activités sont examinées : l’administration, les entreprises, les transports, les logements, les déchets… Début mars, la ville de Charleroi est la première ville belge à se lancer dans le «bilan carbone». Les résultats seront connus en septembre. On déterminera alors quelles actions sont à mener pour faire de la capitale du «Pays noir», une pionnière dans la lutte contre les gaz à effet de serre.
Légère, l’empreinte
La nature, les écosystèmes fournissent aux hommes des richesses inestimables. De quoi se nourrir, se loger, se soigner, se chauffer… On évalue cette richesse à 5 500 dollars par personne et par an. L’empreinte écologique mesure les conséquences des activités humaines sur l’environnement. Pour la calculer, on mesure la surface nécessaire pour produire tout ce que l’on consomme pour vivre. C’est-à-dire pour se nourrir, se loger, se déplacer. Et aussi pour absorber ses déchets. On calcule son empreinte en hectares (ha) par personne et par an ou en planète.
L’empreinte écologique donne une idée de la part de surface planétaire qu’on utilise pour vivre ou survivre. Elle permet de comprendre que plus on est nombreux, plus on a intérêt à se faire léger. Sinon les ressources n’ont pas le temps de se renouveler et elles s’épuisent.
Pour que le développement soit durable, il faudrait que chaque humain ne dépasse pas 1,5 ha par an. Or, un terrien moyen a aujourd’hui besoin de 2,5 ha. Un Européen moyen a besoin de 5 ha. Et un habitant des Etats-Unis, de 10ha. Si tout le monde consommait comme un Américain, il faudrait cinq terres de plus!