Ce dimanche 20 septembre, c’était la 8e journée sans voitures. 8e ? Pourtant, il y a eu des dimanches sans voitures, en 1956, lors de la crise de Suez, puis en 1973, lors de la crise pétrolière. Certains pays interdisaient l’usage de la voiture les dimanches … Mais c’était seulement pour économiser du carburant. Ce n’était pas pour polluer moins. On ne parlait pas encore des problèmes de mobilité ni d’environnement… Ces dimanches sans voitures-là n’avaient vraiment pas l’air de fêtes.
Photo: Belga
Les journées sans voitures d’aujourd’hui s’inscrivent dans la Semaine de la mobilité. Cette semaine se déroule, chaque année, du 16 au 22 septembre.
La mobilité est un problème de société. Il y a de plus en plus de voitures. Les routes sont de plus en plus encombrées. Il y a de plus en plus de bouchons dans les grandes villes. Et la façon dont nous nous déplaçons a des conséquences sur notre environnement. Plus de voitures, c’est aussi plus de bruit et plus de C02 rejeté dans l’atmosphère. Et le CO2 est un gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique. Or, la Belgique, comme beaucoup d’autres pays, s’est engagée à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre.
Depuis quelques années, les pouvoirs publicsL'Etat, le gouvernement, les administrations réfléchissent donc à de meilleures solutions pour se déplacer. En 2000, la Région wallonne a mis sur pied la Semaine de la Mobilité. Et elle se déroule depuis 2002 partout en Europe. Durant cette semaine, on teste en vrai ces autres solutions pour se déplacer: des solutions plus sûres, plus accessibles et qui respectent mieux l’environnement. Des solutions qui pourraient ressembler à une journée sans voiture… Comme celle de dimanche dernier à Bruxelles. Dans la Région de Bruxelles-Capitale, c’est la 8e fois que l’on organise une journée sans voiture.
Et ce dimanche à Bruxelles, c’était presque la campagne. Entre 9 h et 19h, les véhicules à moteur ne pouvaient pas rouler en ville. Sauf les transports en commun, les taxis, les autocars, les services de secours et les véhicules d’utilité publique.
Et la vitesse maximum était partout limitée à 30 km/h ! Comme l’an dernier, plusieurs dizaines de milliers de cyclistes et de piétons se sont promenés dans les rues ensoleillées de Bruxelles. Les piétons, les cyclistes, les skateurs… Les usagers des transports en commun ont pu profiter d’une ville libérée de la circulation automobile.
La ville était bien différente de ce qu’elle est habituellement. Plus calme, plus lente, plus respirable. Moins polluée, moins agressive… La journée sans voiture est une manière de montrer que nos choix de mobilité influencent notre vie de tous les jours…